[dropcap]L[/dropcap]es membres de l’association pour la promotion de l’histoire sociale millavoise vous proposent le septième opus de leur revue annuelle « La Main Chaude ». « Un numéro particulier réalisé dans des conditions difficiles, avec la fermeture des archives départementales. Mais on avait un peu de stock, ce qui nous a permis de le sortir quand même », sourit Michel Delmouly.
L’équipe de rédaction, composée d’une demi-douzaine de rédacteurs passionnés, souhaite cependant « que vous trouverez intérêt et plaisir à la lecture des engagements de Maurice Paz, d’Emilie Cottin, d’Henry Mouysset, d’Helmut Müller, de Jules Farrusenq… et que vous vous régaliez avec le jambon, la saucisse et les gratons préparés par l’Anguille et la Julie. »
Au programme de ce numéro
[highlight color= »yellow »]Deux socialistes aveyronnais : Magdeleine Paz, « une voix des opprimés », et Maurice Paz, avocat, socialiste, militant de la DLH[/highlight]
L’histoire atypique de ce couple de militants socialistes, amis de Léon Blum, qui avait une maison à Peyreleau.
Elle est avocate, écrit dans la presse et a joué un rôle important pour la libération de Victor Serge, écrivain et révolutionnaire francophone d’origine russe, déporté en Sibérie après s’être rapproché de Léon Trotski dans l’opposition à la politique de Staline.
Plus près de nous, Magdeleine Paz a été l’une des plumes qui ont couvert pour la presse les grèves historiques de 1935 à Millau.
Son mari, Maurice Paz, avocat et anarchiste. Membre fondateur du Parti communiste français, il a organisé dès 1923 le premier noyau d’oppositionnels français, a collaboré avec Trotski puis rejoint la SFIO où il sera l’un des proches de Paul Faure.
Il a lui aussi défendu les gantiers lors des grandes manifestations. Secrétaire de la section socialiste de la ville dans les années 30, il avait invité le leader de la SFIO à venir rencontrer les socialistes millavois. Dans une lettre reproduite dans ce numéro de La Main Chaude, Léon Blum lui explique pourquoi il doit décliner l’invitation.
[highlight color= »yellow »]Henri-Joseph Mouysset (1865-1900) : pure graine d’ananar[/highlight]
Né à Naucellois, Henri-Joseph Mouysset, colporteur de journaux anarchistes a été arrêté à Millau le jour de la foire de la Loue. Déjà condamné pour « cris séditieux » et « outrage à agents », il fut condamné à la relégation perpétuelle. Il fut gracié 15 jours après sa mort, au bagne de Guyane.
[highlight color= »yellow »]Bergers, mégissiers, gantiers : la triade millavoise[/highlight]
« Le berger et la brebis, sa dépouille et le mégissier, la peau et le gantier. Cette triade, dans son enchainement logique, assura la renommée et la bonne fortune du Pays des Grands Causses, mais aussi celle de tout le territoire sud-aveyronnais. »
[highlight color= »yellow »]Debré, Fanton, le Larzac et cætera…[/highlight]
« La Main Chaude ne peut qu’ouvrir grands ses bras, et ses pages, à un tel sujet. L’affaire, ou la lutte du Larzac, selon les expressions en cours dans les années 70, expressions porteuses d’opinions tièdes ou déterminées, est un modèle de situation qui permet d’appréhender les évolutions de la société, ici et au-delà de la barrière des Causses. C’est donc un vrai sujet d’histoire sociale. Nous avons depuis longtemps le projet de travailler ce que notre ami Jacques Barthélémy, témoin et acteur de ce moment du récit local et national, appelait « l’an 01 du Larzac ». Celui par lequel tout a commencé… »
[highlight color= »yellow »]Allemand et résistant[/highlight]
Didier Müller continue le récit de la vie de son père, Helmut Müller, allemand apatride, millavois d’adoption…
[highlight color= »yellow »]Un expressif cadeau de la chambre de commerce[/highlight]
Quand la chambre de commerce s’inquiète des mesures prises par le régime de Vichy qui pouvaient conduire à l’arrivée « d’éléments juifs » dans les deux arrondissements de Millau et de Saint-Affrique…
[highlight color= »yellow »]Millau fin XIXe : deux moments de conflits religieux[/highlight]
La question religieuse a été, ici plus qu’ailleurs dans le département, un sujet brûlant en raison de la concurrence musclée entre le cléricalisme catholique et une dynamique protestante inégalée en Aveyron. Mais dans les dernières années du XIXe siècle s’ajouta à cette classique confrontation l’entrée en débat des libres penseurs et des libertaires qui représentaient un courant d’opinion actif et remuant.
[highlight color= »yellow »]1920-1921 : naissance du « parti rouge »[/highlight]
« Ce sujet aurait dû ouvrir ce numéro 7, son importance mérite en effet une analyse approfondie, mais les circonstances en ont décidé autrement. Nous remettrons l’ouvrage sur le métier lorsque la vie retrouvera son relief ordinaire. Pour l’heure, nous rassemblerons quelques données tirées du fond de nos prises de notes antérieures. »
[highlight color= »yellow »]Brèves d’histoire et récits courts[/highlight]
1871, l’écho millavois au fracas de la Commune de Paris ; 28 juillet 1889, élections départementales : le général Boulanger candidat à Millau ; Millau 1943 : la question de la dénomination des rues ; 1943 : une image ordinaire du décorum de la collaboration ; 1907 – 1920 : avec les cabanières de Roquefort…
[highlight color= »yellow »]« On sane lo porc »[/highlight]
Retrouvons l’Anguille et la Julie dans leur maison de la rue du Voultre…
[box type= »info » align= » » class= » » width= » »]En vente le 1er mai place de La Capelle (ou place Foch), et dès aujourd’hui dans les librairies de Millau. 7 €.[/box]