C’est ce que dénonce l’association millavoise HORECAD qui s’inquiète pour l’avenir du secteur et continue d’assurer sa mission de relais auprès de ses adhérents et au-delà.
Informer et aider
Créée au mois de mai 2020 pendant le premier confinement, l’association HORECAD rassemble des restaurateurs, cafetiers, hôteliers et patrons de discothèque du Millavois. Ses principales missions sont de maintenir un lien entre les professionnels afin qu’aucun d’eux ne reste isolé et de les informer en temps réel des solutions et des aides à leur portée. Ils font aussi remonter au quotidien les informations officielles de l’UMIH (union des métiers et des industries de l’hôtellerie.) Pour la réouverture des établissements de l’été 2020, ils avaient par exemple négocié l’extension des terrasses ou encore l’exonération de la taxe sur les enseignes de publicité.
Hugo Bonneviale et Didier Loubat les co-présidents d’HORECAD expliquent être chaque semaine en visio avec les membres de l’association et travailler en contact étroit avec le conseil de surveillance de la mairie de Millau et de la Communauté de communes Millau Grands Causses.
Nous pouvons aider à aller chercher des aides, les gens sont souvent mal informés et ne savent pas comment s’y prendre ».
Des aides parfois insuffisantes
Lors du premier confinement, les aides accordées au secteur avaient parfois été jugées insuffisantes, elles ont depuis été revues par le gouvernement et basées sur le chiffre d’affaires. Malgré cela les deux coprésidents insistent sur le fait que « dans certaines situations elles restent insuffisantes et que de nombreux restaurateurs sont en train d’épuiser leur trésorerie ».
Chaque cas est unique, pour certains l’aide servira à couvrir l’intégralité des charges et des salaires, pour d’autres qui ont des emprunts, des loyers, elle ne suffira pas pour se rémunérer, plusieurs d’entre nous ont été contraints de trouver un emploi ».
À ce propos, ils soulignent le cas des discothèques « dont quasiment personne ne parle » et qui elles, seront certainement les dernières à ouvrir, ainsi que de tous les professionnels qui dépendent directement d’eux comme les grossites, les bouchers, les brasseurs…
« Que c’est long d’attendre ! »
Les annonces du gouvernement faites au compte-gouttes sont de plus en plus mal perçues par l’ensemble de la profession qui manque cruellement de visibilité et ne peut pas se projeter d’une semaine sur l’autre.
Nous ne voulons pas ouvrir pour fermer un mois après, mais nous voulons une date de réouverture. C’est la pire des choses d’attendre dans ces conditions ».
Didier Loubat et Hugo Bonneviale se disent « tout à fait conscients de la situation et acceptent cette fermeture » mais refusent de faire du « stop and go ». Ils mettent en avant que les établissements ont scrupuleusement respecté le protocole qui leur était imposé et qu’ils sont prêts à recommencer pour la prochaine ouverture.
On ne peut pas dire que le virus se développe davantage dans nos établissements, aucun cluster n’a été recensé dans un restaurant ou un café et nous en sommes fiers ».
L’association reste mobilisée, elle espère travailler très bientôt avec les Communautés de communes environnantes et fédérer un maximum de professionnels. Les deux patrons millavois savent que la route sera longue, que la réouverture tardera encore et qu’elle sera soumise à un protocole strict mais veulent malgré tout rester positifs.
Nous adressons nos meilleurs vœux à tous les Millavois, nous faisons ce métier parce que nous aimons faire plaisir, nous aimons les gens, le contact et la convivialité. Nos clients nous manquent beaucoup, on a besoin de renouer ce lien très vite ».