Ils ont été « stoppés dans leur élan ». Alors que la distribution se fait habituellement à partir du mois de novembre, cette année, les sapeurs-pompiers de Millau ne sonneront pas à votre porte pour vendre leurs calendriers.
« Avec le confinement, nous avons attendu le dernier moment et notamment le discours d’Emmanuel Macron de mardi pour savoir ce que nous pourrions faire ou pas », explique Paul Solier, président de l’amicale des sapeurs-pompiers de Millau. L’Union départementale des sapeurs-pompiers a par ailleurs suspendu toute distribution.
Mais si le mode de distribution change, ce n’est pas pour autant que le calendrier ne sera pas disponible. Au contraire.
« On ne passera pas chez les habitants, on ne fera pas du porte-à-porte, mais nous allons organiser des points de distribution dans la commune de Millau à partir du 11 décembre, et jusqu’à Noël », explique de son côté Christian Ladet, le « monsieur calendrier » au sein de l’amicale.
Ainsi, un premier jet de 4.000 exemplaires va être imprimé (au lieu des 8.000 habituels), et une réimpression sera organisée le cas échéant. Des points de distribution seront mis en place dans les grandes surfaces de Millau, sur le marché du vendredi (place Foch et aux Halles), à l’espace Capelle et au centre de secours le samedi et chez certains commerçants millavois, notamment les boulangeries.
« Notre but, outre le fait de financer l’amicale, c’est avant tout d’être proches des Millavois et de maintenir le lien, assure Paul Solier. Nous nous devons d’être là, de faire du présentiel ». « Et nous avons la chance d’être encore bien perçus », souligne Christian Ladet.
90 % du budget de l’amicale
Dans les communes autour de Millau, celles couvertes par le centre de secours millavois (villages de la Communauté de communes Millau Grands Causes, Vezins, Saint-Laurent-de-Lévézou, Causse Noir…), des contacts ont été pris avec les mairies pour assurer aussi une distribution au mois de janvier.
Rappelons que les bénéfices issus de la vente des calendriers servent notamment à financer les œuvres des pupilles, la couverture sociale des sapeurs-pompiers, des séjours, des repas, et autres activités qui permettent de maintenir « une cohésion au sein du groupe ». « 90 % de l’effectif fait partie de l’amicale, affirme Paul Solier. Et les calendriers assurent 90 % de notre budget… Les sapeurs-pompiers passent beaucoup de temps à la caserne, aussi il est très important que l’on partage et que l’on maintienne cette cohésion entre nous ».