Actualité

Millau. 280 personnes revendiquent « le droit de manifester »

Environ 280 personnes, selon des renseignements territoriaux, se sont réunies ce samedi 13 juin en fin de matinée sur la place du Mandarous à Millau, pour « revendiquer le droit de manifester ».

Après qu’une quarantaine de leurs camarades aient été verbalisés pour s’être réunis sur la voie publique après la période de confinement (alors que la loi interdit les rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique, NDLR), militants et sympathisants de la Convergence millavoise ont dénoncé ce matin « un acte anti-démocratique » et ont demandé l’annulation pure et simple des amendes récoltées.

« Certaines personnes ont reçu des amendes alors qu’elles ne faisaient même pas partie de ces rassemblements, elles ne faisaient que passer », déplore Jérôme Remia, chef de file de la contestation de ce matin.

Publicité

« On revendique d’y être, mais on refuse les amendes, déclare un autre manifestant. On veut pouvoir continuer à proposer une alternative au monde d’après qui nous est proposé. Tout a été déconfiné, sauf la liberté d’expression, la liberté de se réunir. Ils veulent que l’on reste enfermés avec nos idées. »

Une délégation sera reçue lundi 15 juin

Des manifestants qui se demandent aussi comment la police a réussi à les reconnaitre pour les verbaliser, la plupart étant masqués, et certains non habitués aux manifestations.

« Est-ce nos téléphones portables qui nous pistent ? Est-ce la vidéo-protection transformée en vidéo-délation ? », se demande une participante.

C’est pour avoir des réponses à ces questions que tout ce petit monde s’est dirigé vers la mairie, puis la sous-préfecture pour finir devant un barrage de policiers à l’entrée de la rue de la Condamine, où est situé le commissariat.

Une manifestation non sécurisée par les forces de l’ordre, la Préfecture leur ayant demandé de rester à l’écart, car la manifestation n’avait pas été déclarée au préalable.

Personne n’était là pour les recevoir à la mairie, même chose à la sous-préfecture où les grilles sont restées closes.

Finalement, le sous-préfet et le commandant de police ont fait savoir aux manifestants, par messager interposé, qu’ils pourront recevoir une délégation lundi. Affaire à suivre…


« Masqués mais pas muselés »

A noter qu’une autre manifestation, à l’appel de Sud Santé Solidaires, sera organisée mardi 16 juin à 18 h devant l’hôpital de Millau. Les revendications : « des embauches à hauteur des besoins de chaque service, l’arrêt de fermeture de lits et de services, un meilleur salaire, des lits, des moyens matériels, l’annulation définitive des plans de performance ». Les manifestants sont invités à se munir d’ustensiles pour faire du bruit et à revêtir si possible masques et blouses blanches.

Bouton retour en haut de la page