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Aveyron. Défendre la santé

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) constituée en 1948 s’attelle dans le cadre de l’ONU à défendre la valeur « santé » comme l’un des droits fondamentaux de tout être humain. Elle est condition de paix et de sécurité du monde. Elle dépend de la coopération la plus étroite des individus et des États.

L’OMS marque une évolution en 1978 dans une période où la mondialisation des rapports sociaux et économiques est en marche, irriguée par des moyens de communication de plus en plus rapides. Elle recommande des soins primaires pour parvenir à plus d’équité en matière de santé. Ses efforts en 2005 ciblent les déterminants de santé : la vie des individus, le travail, la vieillesse…

Elle recommande des objectifs aux gouvernements des pays pour faire face à la maladie. Le rapport de 2008 sur la sécurité sanitaire mondiale, propose un avenir plus sûr pour répondre aux risques d’épidémies, d’accidents, de catastrophes naturelles… L’OMS rappelle que les maladies transmissibles sont un péril pour tous et précise que le bon état de santé d’une population est un atout pour toutes les nations.

En 2012, le comité régional OMS de l’Europe approuve des mesures qui favorisent la mise en place de systèmes de santé universels, équitables, durables et axés sur la personne.

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Suite à ces décennies de propositions et d’actions, l’OMS note un relâchement, une insuffisance des investissements consacrés à la santé publique et un manque de motivation liée à l’absence d’épidémies de maladies infectieuses. Les disparités dans les résultats sanitaires se sont aggravées.

Ce bref résumé de l’évolution de l’OMS précise le contenu de son travail et de sa tâche : défendre la santé. Actuellement, la globalisation des problèmes sur la planète Terre et la pandémie du virus Covid-19 met en avant l’importance de son rôle. Ses recommandations sur la santé servent de référence. Son point de vue sur la situation mondiale met en évidence les faiblesses de la santé publique et de ses moyens.

En France pour la CFDT les difficultés rencontrées pour affronter l’épidémie rapide du coronavirus sont un triste révélateur. Force est de constater les conséquences de plusieurs années d’austérité qui ont réduit le nombre de lits, multiplié les fermetures de services ou d’établissements de proximité. Les agents sont confrontés à des réorganisations permanentes, les conditions de travail se détériorent… Des pans entiers de l’activité hospitalière et des établissements de santé et de l’Action sociale s’effondrent, les déserts médicaux s’étendent… Depuis plusieurs mois les professionnels tous métiers confondus se sont engagé(es) dans un mouvement social, dans les EHPAD, les services des urgences, les établissements du sanitaire, médico-social… Ils veulent des pouvoirs publics les moyens nécessaires à une refondation du service public hospitalier, de notre système de santé et d’action sociale.

Actuellement, par son ampleur inédite et dramatique, la crise sanitaire que nous traversons nous appelle tous à la plus grande responsabilité, individuelle et collective en appliquant les consignes de sécurité. Elle nous demande une solidarité envers les personnels soignants, à qui le gouvernement doit au plus vite donner les moyens de travailler dans les meilleures conditions.

Elle doit aussi se traduire dans les entreprises et les administrations pour la santé des travailleurs, le maintien de leurs emplois et de leurs revenus. Pour la CFDT, plus que jamais le dialogue social ne s’impose à tous les niveaux avec les partenaires sociaux. Il doit dans ces moments difficiles permettre d’apporter aux difficultés sociales et économiques actuelles des réponses acceptables et porteuses d’avenir.

CFDT Union Locale du Sud Aveyron.

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