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Millau : La CAF soutien le Pôle petite enfance, le secteur Jeunesse en alerte

Vendredi, Christophe Saint-Pierre, Maire de Millau, recevait en compagnie de Bérénice Lacan, adjointe déléguée à la petite enfance, à la famille et à la jeunesse, Stéphane Bonnefond, Directeur de la Caisse d’Allocations Familiales de l’Aveyron.

C’était un rendez-vous important pour la ville de Millau avec un partenaire majeur du projet du Pôle Petite Enfance en cours de construction.

Ce projet de 3,9 M€ est en effet aidé par la CAF à hauteur de 1,180 M€.

« Nous n’aurions pas eu la capacité de mener à bien ce projet sans l’aide de la CAF, assure Bérénice Lacan. Et le financement du fonctionnement par la CAF permettra de proposer une vraie politique d’accompagnement ».

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Avant une visite de chantier, les élus ont signé avec Stéphane Bonnefond le nouveau Contrat Enfance Jeunesse (CEJ) entre la Ville de Millau et la CAF de l’Aveyron visant à accompagner le fonctionnement des structures de petite enfance et le futur Relais d’Assistantes Maternelles à hauteur de 481.000 € par an à partir de 2019 et la politique jeunesse de la ville à hauteur de 100.000 € par an dès 2017-2018.

Un accord financier qui tombe au bon moment, puisqu’il s’agit sans doute du dernier signé sous cette forme par la CAF de l’Aveyron. « Le CEJ va être remplacé par une Convention Territoriale Globale, et je ne suis pas sûr que j’aurais pu vous apporter le même niveau d’aide si vous aviez reporté le projet », souligne Stéphane Bonnefond.

Le secteur Jeunesse dans le « rouge ++ »

Si le Pôle Petite Enfance va donc bénéficier de subventions en forte hausse, le projet jeunesse n’est visiblement pas logé à la même enseigne.

« Nous allons faire un audit, et à partir des résultats obtenus, nous allons travailler ensemble pour proposer des actions aux Millavois, aux associations et aux partenaires pour mettre en place quelque chose de cohérent et réajuster nos actions », explique Bérénice Lacan, en rappelant que le dernier audit date de 2005.

Un déroulement des opérations qui satisfait moyennement les associations en question. « La MJC a tiré la sonnette d’alarme, nous n’avons plus les moyens financiers de pouvoir continuer nos actions menées auprès des jeunes », a déploré Françoise Pouget, vice-présidente de la MJC de Millau. « Quel est le timing pour cet audit ? Quel est le délai ? Nous sommes aujourd’hui dans le rouge ++ ! »

Hervé Marcillac, Françoise Pouget et Jean-Marie Aubery.

« Le CEJ est un outil d’austérité financière. L’éducation ne peut pas être astreinte à un projet comptable », a renchéri le directeur de la MJC, Hervé Marcillac, en soulignant que c’est la Ville de Millau qui va permettre, « sur ses deniers », de maintenir l’action effectuée auprès des jeunes (une action qui touche environ 600 enfants sur une saison).

Même son de cloche du côté des Centres Sociaux… « Nous avons de réelles difficultés, a renchéri le président Jean-Marie Aubéry. Ne vous attendez pas à ce que l’on fasse en 2019 la même chose qu’en 2018… »

« Nous sentons le souffle de la Cour des Comptes sur notre nuque », se justifie Stéphane Bonnefond, en rappelant que « si le taux de financement du CEJ est moins généreux, il reste tout de même en progression… »

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