La confédération des Calandretas, associée à l’action du collectif « Pour que vivent nos langues », a appelé à une mobilisation pour défendre les langues régionales, dont fait partie l’occitan, le samedi 1er juin.
L’occitan fait partie du quotidien de nos enfants et constitue un des socles principaux de l’existence des écoles Calandretas.
Le constat du collectif, cité plus haut, est simple : les langues régionales sont précarisées et fragilisées par le manque d’un cadre législatif sécurisant leur maintien dans notre paysage linguistique.
Extrait du communiqué du collectif :
« Depuis, une interprétation restrictive de l’article 2 de la Constitution (qui indique notamment que le français est la langue de la République) continue à être systématiquement opposée à chaque avancée possible pour nos langues, et les problèmes se multiplient.
Les collectivités publiques souhaitant développer l’usage de nos langues dans leurs institutions ont été systématiquement attaquées et jugées au Conseil d’État ou au tribunal administratif (Polynésie française, Communes catalanes d’Elne, Port-Vendres, Amélie-les-Bains et Tarerach, Collectivité territoriale de Corse, reconnaissance de coofficialité du Créole en Martinique)
La situation se dégrade dans l’enseignement avec :
- l’ « oubli » des langues régionales lors des réformes du collège, réformes du lycée, « choc des savoirs » et maintenant lors de la réforme annoncée de la formation des enseignants ;
- leur disparition pour les épreuves du baccalauréat et seule la lutte a permis que ce ne soit pas le cas pour le brevet cette année ;
- la non-application de la généralisation de l’enseignement des langues régionales à tous les élèves d’un territoire qui le souhaite, inscrite dans la loi en 2021, car aucun moyen supplémentaire permettant d’atteindre cet objectif n’a été engagé par le ministère de l’Éducation nationale ;
- les alertes de la chambre régionale des comptes de Bretagne pointant l’insécurité juridique de la circulaire de l’Éducation Nationale de 2021 (censée protéger l’enseignement par immersion, suite à la censure du Conseil constitutionnel) avec sa possible remise en question à tout moment par un nouveau gouvernement.
Nos langues ne peuvent vivre dans cette précarité. Elles ont besoin que ce qui a été construit jusqu’à présent ne puisse pas être remis en cause. Elles ont besoin que les projets d’avenir soient consolidés. Elles ont besoin d’une sécurité juridique qui nécessite dès à présent une modification de la Constitution.
C’est pourquoi le collectif « Pour que vivent nos langues » a appelé à des rassemblements au Pays basque, Bretagne, Occitanie, Corse, Alsace, Catalogne Nord, le samedi 1er juin 2024 pour demander une modification de la constitution maintenant, pour que nos langues vivent et que nous puissions vivre dans nos langues ! »
La Calandreta de Milhau
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