Les 23, 27 et 28 novembre derniers, Anaïs Picamoles et les adhérents adultes des cours de dessin et de peinture de la MJC ont eu le plaisir de recevoir Alain Marc, célèbre aquarelliste nord aveyronnais. Pendant des stages de 3h, il a transmis sa technique, ses connaissances et sa passion au petit groupe d’artistes amateurs.
Après Gérard Fournier et Patrick Peret, intervenus les années précédentes dans le cadre de l’accompagnement aux pratiques artistiques des amateurs et des professionnels, c’est Alain Marc l’invité de cette saison dans les murs de la MJC de Millau. Ce dispositif est soutenu par le département de l’Aveyron. Ensemble, les deux entités entendent « favoriser l’accès de tous aux arts et à la culture et installer un échange entre les artistes amateurs et les professionnels », explique l’animatrice Anaïs Picamoles, installée aux côtés de ses élèves.
Alain Marc est surtout connu pour ses nombreux carnets de voyage et c’est précisément le thème des stages puisque les élèves ont travaillé à partir de photos de voyage de l’artiste. Au programme, aquarelles et carnets de voyage, travail sur les paysages, les croquis. L’artiste prend le temps d’expliquer comment saisir des scènes de vie parfois furtives, pour ensuite les dessiner.
Il donne des conseils, des astuces pour reproduire les visages, les pieds, les silhouettes à une assemblée très attentive. « Il faut qu’il y ait du plaisir à dessiner, raconte Alain Marc, le croquis de voyage, c’est une technique particulière, il faut avoir la mémoire de l’instant et se demander ce qu’on peut transmettre d’essentiel. On suggère à travers nos notes écrites et nos dessins vite faits, c’est juste le souvenir d’un moment, on ne s’applique pas à dessiner tous les détails, parfois on ne peut pas finir car les gens s’envolent ! » plaisante l’artiste qui apprend aux adultes des stages à ne pas axer la pratique sur l’objectif final mais plutôt sur l’immédiateté, un peu à la manière des caricaturistes. « Contrairement à ce qu’on imagine, c’est plus formateur que des pratiques plus académiques, c’est une approche spéciale de l’aquarelle qui est utilisée pour renforcer le dessin, mais elle n’est pas le but, le but c’est la mémoire d’un instant », précise-t-il.
Du Maroc au Vietnam en passant par le Guatemala, paysage ou marchandes de châles, tout est prétexte au croquis et à l’aquarelle. Dégradé de couleurs, flou, tracés, formes, les élèves nourrissent leur art amateur des conseils du professionnel, découvrent des techniques et progressent. Pour mettre en pratique toutes ces informations et les bénéfices de ce stage, une sortie sur le marché hebdomadaire de Millau est même envisagée prochainement pour un carnet de marché…