Sous ce titre, une exposition rassemble à la galerie Passage à l’Art des œuvres récentes issues d’encres, de fusain, de craies et d’acryliques crées par Sophie Plassard, redevenue Millavoise depuis quelques années (elle a passé près de trente-cinq ans aux Etats-Unis où elle menait un atelier ouvert et donnait des cours d’arts visuels), et d’autres œuvres récentes également de Christophe Liron, qui affirme encore un peu plus sa tendance à l’encre de chine rehaussée (il a été initié il y a une dizaine d’années à cette discipline par Jean Millon).
Assez largement abstraite, cette exposition fait la part belle au geste et au tracé même s’il y a dans l’œuvre de Plassard un peu plus de rondeurs, de courbes qui donnent un effet organique et une connivence certaine avec l’élément eau.
Associé au noir de l’encre, c’est vers le bleu et l’argent que Sophie Plassard nous emmène dans les méandres de son abstraction alors que Christophe Liron utilise le rouge et l’or pour rehausser le noir de l’encre et donner une petite empreinte de feu…
Une base papier, japonais ou vélin, recyclé et/ou marouflé est un autre point commun aux travaux de ces deux artistes présentés ici avec, hors ce champ, une mention spéciale pour les petites pierres et galets peints par Sophie Plassard, sortes de petits bijoux où l’artiste a réinterprété et rehaussé les graphismes naturels apparents sur les fragments et où la couleur irisée, voire métallique, associée à la petite dimension des pierres, leur donne une précieuse dimension.
