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Millau. Au MUMIG, Christine Vanicate fait rimer transmission avec passion

Installé au cœur de Millau, dans l’hôtel de Pégayrolles bâti vers 1738, le Musée de Millau est un incontournable du patrimoine millavois. Avec le site archéologique de la Graufesenque, ils forment le MUMIG, une structure culturelle qu’une équipe pluridisciplinaire aux multiples compétences est chargée de faire vivre. Premier volet d’une série qui mettra en lumière ces femmes et ces hommes, ainsi que leur travail, nous avons rencontré Christine Vanicate, agent d’accueil et de médiation au MUMIG.

À l’aube de la retraite, Christine Vanicate n’a pas perdu une once de sa passion pour l’Histoire. « Depuis toute petite, j’ai toujours adoré ça, raconte-t-elle. J’étais fascinée par l’Antiquité, ses légendes, mais aussi la vie quotidienne à cette époque. Bien entendu, il n’y avait pas Internet et j’ai donc essayé de glaner toutes les informations que je pouvais à travers les livres ou le cinéma ».

Même si elle reste fortement attachée au patrimoine, elle va prendre malgré elle un autre chemin de vie. Dans un premier temps, elle suit un cursus dans le domaine de la comptabilité. Diplôme en poche, elle intègre alors l’entreprise familiale comme comptable, mais elle décide rapidement de reprendre ses études en parallèle de son travail.

« Je n’avais pas fait une croix sur mon rêve d’étudier l’histoire, se rappelle-t-elle. J’ai donc passé mon BAC par correspondance, puis suivi un cursus à la Fac d’histoire. Ce n’était pas facile, mais j’avais vraiment la volonté de mener ce projet à bien ». Après 8 ans dans l’entreprise familiale et une courte période de chômage, Christine Vanicate saisit une opportunité qui va changer sa vie.

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Transmettre au mieux la richesse des collections

« Un jour, j’ai vu par hasard que la mairie cherchait une personne au Musée, se souvient-elle. Je crois que lorsque j’ai passé l’entretien, j’étais tellement enthousiaste, que ça ne pouvait que marcher. Je suis donc rentrée d’abord avec un contrat temporaire, avant d’être définitivement embauchée. Dès que je suis arrivée, j’ai été directement happée par les collections du musée. Particulièrement par l’antiquité bien sûr, mais également la ganterie avec cette richesse de matière et d’histoires. Autre élément important, les expositions temporaires, qui nous obligent à ouvrir sans arrêt notre horizon vers de nouvelles choses. »

Christine Vanicate va alors redoubler d’efforts pour transmettre au mieux la richesse qu’elle perçoit dans ces collections.

Elle participe à toutes les formations internes et continue à se spécialiser notamment dans le domaine de l’archéologie avec la faculté d’histoire, toujours par correspondance.

« Notre rôle en tant qu’agent d’accueil et de médiation est multiple, explique Christine. D’abord, il faut être souriant, laisser ses problèmes à la maison et accueillir les visiteurs de la meilleure façon possible. On répond également aux nombreuses questions à l’issue des visites en autonomie. Pour ce qui est des visites guidées, il faut savoir s’adapter à son public. Il est évident qu’on n’aura pas le même discours avec des enfants, qu’avec des personnes qui sont là pour un séminaire ou un groupe d’étudiants étrangers. Il y a quelque chose qui est commun à tous les publics, c’est la nécessité d’accrocher l’attention tout de suite. Cela se travaille, ce n’est pas inné. On essaie de partir d’une anecdote, d’une histoire particulière. C’est aussi ce qui est bien quand on s’intéresse à la vie quotidienne, il y a toujours quelque chose à raconter. »

Christine Vanicate : « J’aime montrer que l’histoire et le patrimoine ne sont pas des choses ennuyeuses, bien au contraire. » © Aurélien Trompeau

Une générosité et une passion contagieuses

Si bon nombre de visiteurs ont pu profiter des visites guidées de Christine Vanicate, elle est aussi connue des Millavois pour ses ateliers lors d’évènements au Musée et à la Graufesenque. Créations de parfums antiques, cuisine gallo-romaine, confection de sels aromatiques, ateliers cuir ou petits gantiers et bien d’autres activités sont sortis de l’imagination de la médiatrice. Elle ne manque presque jamais l’occasion de parler d’histoire de façon ludique et le plus souvent en costume d’époque.

« Comme je le disais, si l’on veut intéresser le public, il faut leur proposer une expérience originale. Qu’on soit enfant ou adulte, les ateliers sont une façon originale d’approcher l’histoire. On peut s’imaginer être à la place de ceux qui faisaient cette activité, il y a plusieurs siècles. J’aime montrer que l’histoire et le patrimoine ne sont pas des choses ennuyeuses, bien au contraire », sourit-elle.

Une générosité et une passion contagieuses qui font de Christine l’une des lumières du MUMIG. Si vous la croisez, n’hésitez pas à lui poser des questions sur la céramique sigillée, les Ruthènes, Condatomagus, les mégisseries et tanneries où les différentes maisons gantières de Millau. C’est souvent à travers cette interaction avec les agents d’accueil et médiateurs que les visites prennent une autre dimension.

Vous pouvez également suivre toute l’actualité du MUMIG et les différents ateliers proposés sur le site mumig.fr et sur notre site millavois.com.

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