C’est avec un chiffre que le Préfet de l’Aveyron, Charles Giusti, a souhaité évoquer la lutte contre les stupéfiants sur le département lors de sa conférence de presse trimestrielle : « fin février 2023, il y a eu 47 suspensions du permis pour usage de stupéfiants en une année », a-t-il précisé, en rappelant qu’il y avait évidemment des contrôles d’alcoolémie lors des contrôles routiers, mais également des contrôles de stupéfiants…
« Cela débouche sur un constat, c’est que l’on a beaucoup de consommateurs, affirme le préfet de l’Aveyron. Qui dit consommateurs dit trafiquants. Donc, nous développons un ensemble d’actions coup de poing sur ces questions-là, en poursuivant les contrôles. Ce ne sont pas forcément de gros trafics, même s’il y en a certainement, mais des petits trafics sur de l’autoconsommation, sur des consommations réduites, etc. »
En liaison avec le procureur de la République, les actions sont amenées être renforcées. « Il y a quand même une tendance à la hausse de ces constats, détaille Charles Giusti. Ce qui ne peut laisser indifférent et qui implique que l’on renforce notre action en la matière. C’est l’objet des prochains mois ».
Le préfet note surtout que la consommation a changé : « Il y a du cannabis, mais aussi de la cocaïne dans les contrôles effectués. La pénétration des stupéfiants n’est pas que dans les villes. Cela touche de plus en plus les milieux ruraux. L’enjeu, c’est d’abord d’aller traquer les consommateurs, et puis remonter les filières, pour travailler à démanteler les organisations qui sont derrière. C’est un phénomène qui augmente. On l’a identifié avec ces signaux d’augmentation de la consommation de stupéfiants. C’est un travail de longue haleine… »
Article original publié sur Ruthénois.com
