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Opinion. Réponse à la tribune de Jean-François Rousset « Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés ? »

Le CCPSA (collectif citoyen du pays saint-affricain) a souhaité répondre à Jean-François Rousset, député de la 3e circonscription Aveyron, suite à son article « Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés ? »

« Le CCPSA a rencontré le nouveau député de la 3e circonscription de l’Aveyron, il y a quelques semaines à sa permanence de Millau. Entre autres préoccupations, nous avions exprimé notre volonté de voir réintégrer tous le personnel suspendus pour cause de non-vaccination, tant chez les soignants, que chez les pompiers, aides à domicile et autres personnes impactées dans les EHPAD par exemple. Ni sa réponse ni son expression récente dans la presse locale ne nous ont convaincus.

  1. M. Rousset conclut son édito par ces mots : « Donc même si certains centres de soins sont davantage concernés, à l’échelle nationale la réintégration des soignants non vaccinés n’aurait presque aucune conséquence. » 

Ce qui peut s’entendre dans les deux sens : effectif et sanitaire. 

  1. M. Rousset sait-il que les personnels en fonction dans les établissements sanitaires et sociaux souffrent de sous-effectif ? Alors, pourquoi ne pas réintégrer les soignants suspendus ?
  2. M. Rousset sait-il que Pfizer a reconnu ne pas avoir testé la barrière anti-contagieuse de son vaccin ? 

Les non-vaccinés mettraient-ils « en danger les personnes dont ils ont la charge » alors que l’on sait qu’être vacciné n’empêche ni de contracter, ni de transmettre la maladie ?

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Un soignant vacciné peut donc transmettre le Covid à un patient, et pourtant, ce soignant-là est en règle.

Mais M. Rousset sait-il que les dispositions permises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et du régime de sortie de crise instauré par la suite pour lutter contre l’épidémie liée à la Covid-19 ont pris fin le 31 juillet 2022 ? Cette loi votée contre l’avis du gouvernement n’oblige pas à la quatrième dose de « rappel » pour les soignants. Quelle différence cela fait-il alors avec une personne non vaccinée ?

Les soignants non vaccinés continuent eux d’être écartés, interdits d’exercer.

Où est la cohérence ?

  1. M. Rousset serait-il prêt à vivre sans revenus ni couverture sociale ?
    Depuis plus d’un an, des personnes qui ont fait le choix de ne pas se faire vacciner contre le Covid sont mises au ban de la société et dans une situation de non-droit totalement inédite. Leur suspension les prive en effet de leur salaire et des cotisations qui y sont liées : sécurité sociale, retraite, mais aussi RSA. 

Usés, au bout de leurs forces et de leur résistance, certains demandent maintenant à être soit réintégrés, soit licenciés. Faut-il être désespéré et acculé, pour en arriver là ?

  1. M. Rousset sait-il que nombre de pays réintègrent leurs soignants suspendus avec excuses et indemnisation ?

Octobre 2022, l’Italie annonce la réintégration des soignants suspendus et la fin de l’obligation vaccinale Covid !

En Allemagne, l’obligation vaccinale annoncée depuis mars dernier et en vigueur jusqu’à la fin de l’année est appliquée de manière beaucoup moins stricte qu’en France. Le gouvernement allemand a cependant annoncé récemment qu’il ne souhaitait pas prolonger cette obligation en 2023. Car dans les faits, sur les 190 000 soignants non vaccinés recensés, seuls 70 d’entre eux étaient privés d’exercer. Ces derniers vont donc pouvoir reprendre leur activité en janvier. Selon les autorités, ce revirement se justifie par une moindre efficacité des vaccins face aux dernières mutations du virus. Les établissements de santé, plutôt critique face à cette obligation, ont accueilli la nouvelle de manière positive.

Côté britannique, le gouvernement a finalement renoncé à imposer l’obligation vaccinale pour les soignants du secteur public, en mars 2022. Seuls les personnels des maisons de retraite d’Angleterre doivent être vaccinés.

Alors qu’elle avait mis en place la vaccination obligatoire de tous les résidents majeurs du pays, l’Autriche a levé la contrainte en juin dernier. 

En Belgique, l’Académie royale de médecine avait rendu un avis en faveur de l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé en juillet 2021, mais le texte envisagé par le ministre de la Santé pour l’appliquer n’a finalement pas abouti à une loi.

En République tchèque, le Premier ministre Andrej Babis avait annoncé dès l’été 2021 qu’il n’y aurait « pas de vaccination obligatoire sous cette législature, pas même pour les soignants ».

La Grèce va réintégrer des milliers d’employés du secteur de la santé qui avaient refusé d’être vaccinés contre le Covid-19, a annoncé ce mardi 29 novembre le ministre de la Santé après une décision de justice en ce sens.

Pourquoi ne peut-il en être de même en France ? En 2023, la France le dernier pays d’Europe à ne pas réintégrer ses soignants non vaccinés ?

Dans son article M. Rousset évoque la Chine. Sachant que les Chinois n’ont pas le même vaccin que nous, car ils refusent les substances non produites chez eux, notre député sait-il que les Chinois même vaccinés sont confinés, car leurs dirigeants cherchent un Covid « zéro » totalement délirant ? Leur situation sanitaire n’a aucun point commun avec la nôtre, cette comparaison n’a pas de sens. 
 
Alors, monsieur Rousset, ouvrez les yeux, ne vous obstinez pas, acceptez de reconnaître les erreurs et les mauvais choix des gouvernements Macron successifs et corrigez cette injustice en votant une loi abrogatoire.

Au nom de quoi maintenant continuer à interdire à des citoyens d’exercer leur profession, et jusqu’à quand cela va-t-il durer ? N’est-il pas grand temps de revenir à la raison, en réintégrant ceux qui le veulent encore et en abrogeant l’obligation vaccinale contre le Covid ? »

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Camille Durand, Patrice Fournier, Simone Lopez, Joëlle Martin, Josette Nicolas, Barbara Schmerber, Jean-Marie Schmerber, Daniel Séverac, Henri-Jean Rozenzwejg.

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