« Millau Insoumise », le groupe d’action de la France Insoumise, vient de faire sa rentrée. Créé il y a cinq ans, ce groupe de militants politiques, syndicaux, associatifs et citoyens compte aujourd’hui une trentaine de membres actifs.
« C’est un lieu d’échange et de discussions autour des valeurs de la gauche unie dont les préoccupations sont l’environnement, la santé, l’éducation, la culture et plus généralement les services publics. Tout comme, entre autres, les autres groupes d’actions sur le territoire, « Millau Insoumise » est l’un des moteurs de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale », explique Michel Rhin.
Mardi matin, le groupe d’action « Millau Insoumise » tenait une conférence de presse au café La Perle pour réagir sur l’actualité politique nationale et locale.
« Depuis la rentrée parlementaire, il y a trois semaines, le gouvernement a déjà utilisé à deux reprises le 49.3 pour passer en force sur la loi des finances et sur le financement de la sécurité sociale, sans prendre en compte les nombreux amendements votés à la majorité par l’Assemblée nationale, observent les militants. Un notamment sera jeté aux oubliettes : la taxation des super-dividendes pourtant voté par les trois quarts de l’assemblée et sollicité par la grande majorité des Français. Le ministre Bruno Lemaire, opposé dès le départ à cet amendement, a néanmoins déclaré en parlant du blocage des raffineries : « Dans une démocratie, y compris dans une démocratie sociale, ce n’est pas la minorité qui dicte sa loi à la majorité ». C’est pourtant exactement ce que vient de faire le gouvernement Macron en méprisant le vote des députés élus par le peuple. En sera-t-il de même pour la réforme du chômage ? Celle des retraites ? La question peut donc se poser : sommes-nous toujours en démocratie une fois le président de la République élu ? »
« Un autre monde est possible, à nous de le construire, tous ensemble »
Les militants ont ensuite balayé les sujets d’actualité.
« Concernant la loi de financement de la sécurité sociale, sans débat ni vote, la priorité du gouvernement est le redressement des comptes d’où une augmentation des dépenses très limitée qui fait dire aux directeurs d’hôpitaux qu’ils ne savent pas comment payer les frais de chauffage pour cet hiver. Cette loi ne prévoit aucune place pour la formation et le recrutement de personnel hospitalier supplémentaire, pourtant indispensable. Les conditions d’accès aux soins sur notre territoire ne sont donc pas prêtes de s’améliorer. »
30 % des communes, la plupart en milieu rural, verront leur dotation globale de fonctionnement baisser avec cette loi imposée. Rappelons que sept élèves du plateau du Larzac n’ont toujours pas de transport pour se rendre dans leur établissement. »
« Sur le plan climatique, alors que les températures qui alarment tous les spécialistes sont aujourd’hui 10° au-dessus des moyennes saisonnières, rien n’est fait. Nous avons été les témoins malheureux de nombreux incendies cet été, conséquence du réchauffement. L’eau, ressource essentielle, est venue à manquer dans plusieurs départements. »
« Cette rentrée est surtout marquée par de nombreuses grèves et manifestations et le gouvernement semble attiser ces mouvements sociaux en imposant des décisions allant à l’encontre des souhaits des citoyens et, plus grave, des votes de nos parlementaires. Les écarts se creusent et les habitants, qui peinent de plus en plus à vivre, sont culpabilisés tout en continuant à préserver les superprofits. »
« Les solutions sont pourtant là, elles existent et les Français sont très majoritairement favorables à plus d’équité, à savoir une répartition plus juste des richesses et des efforts. Un autre monde est possible, à nous de le construire, tous ensemble », concluent-ils.
