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Elections législatives. Le bilan de campagne de Christophe Saint-Pierre

Lundi 6 juin en fin de journée, Christophe Saint-Pierre, candidat de la 3e circonscriptions aux élections législatives avait invité la presse à une rencontre sous forme de bilan de fin de campagne. Un marathon politique qu’il appelle « la tournée » pendant lequel il s’est rendu dans les 119 communes de la circonscription du Sud-Aveyron entre le 25 avril et le 9 juin, soit 7.000 km parcourus.

Pourquoi une campagne si longue ?

Pour moi, il n’était pas question d’être candidat sans connaître la circonscription, sans aller à la rencontre de la population. Je n’ai jamais considéré que l’élection était une évidence. J’ai fait en sorte d’être présent pour aller chercher chaque voix avec détermination et considérer les électrices et les électeurs. J’avoue que mon bilan carbone n’est pas bon sur cette opération, mais c’était le prix à payer pour la proximité, et cela démontre bien les problématiques d’éloignement et de transport propres à notre département. Cette expérience de la tournée des communes est un peu une répétition générale du travail de député : à moitié à Paris et à moitié sur le terrain dans tout le Sud-Aveyron. Cela nécessite une organisation, une disponibilité et un engagement physique. Heureusement que je suis encore jeune.

On a vu que vous étiez régulièrement accompagné sur vos déplacements de différents élus ou représentants, était-ce important pour vous ?

Oui, c’est très important. Cela démontre que je ne suis pas seul, qu’on travaille en équipe et que j’ai des relais très actifs. Je remercie et félicite les forces de la Droite et du Centre de leur soutien et de leur accompagnement. Ils ont été très présents tout au long de la campagne. Ce mouvement de fonds est important, car nos militants et soutiens sont en attente de ça aussi : d’un positionnement politique fort et clair. La France a besoin d’un groupe de la Droite et du Centre fort à l’Assemblée nationale pour contrôler l’action du gouvernement et faire entendre la voix de la ruralité de façon objective et indépendante.

Quels sont les thèmes que vous avez développés durant vos rencontres et y a-t-il des sujets récurrents sur lesquels les personnes rencontrées vous ont interpellé ?

On retrouve quatre sujets principaux : la couverture médicale, la pénurie de main-d’œuvre chez tous les acteurs économiques, l’avenir de l’agriculture et l’aménagement du territoire. Ce sont 4 thèmes que j’ai développés dans mes documents de campagne, sur lesquels j’ai des idées et propositions que je veux pousser durant mon mandat.

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Justement, quelles propositions par exemple ?

Sur la couverture médicale, j’ai beaucoup parlé du maillage territorial des maisons de santé pluridisciplinaires, etc. de l’hôpital commun également qui sera un point central du mandat. Mais pour répondre aux problématiques de désert médical, je propose plus spécifiquement une 4e année de spécialisation en médecine générale qui permettrait aux étudiants en fin de cursus d’avoir une véritable 4e année de formation dans nos territoires ruraux, intégrés au sein de la communauté professionnelle. Cela répond à un besoin, c’est facile à mettre en place et cela peut motiver de jeunes médecins à s’installer chez nous.

Sur la pénurie de main-d’œuvre, je propose une compensation temporaire par l’État des écarts entre salaires proposés et indemnités perçues. Tout le monde serait gagnant : l’entreprise qui embauche au coût qu’elle peut, le salarié qui retrouve une activité sans diminution de ressource et l’État qui versera mathématiquement moins d’indemnités et percevra des cotisations. Il faut de toute façon trouver les mécanismes nécessaires pour que nos entreprises puissent embaucher.

Sur l’avenir de l’agriculture, la transmission des exploitations est l’enjeu majeur. C’est la priorité. Au-delà de tout ce qui est déjà fait et mis en place, il faut toujours revaloriser les métiers agricoles. Je suggère d’avancer sur deux propositions : le portage de la reprise des fonciers agricoles par des structures foncières dédiées, alliant des collectivités et des privés, permettant d’alléger le poids des reprises. Je propose aussi d’avoir dans les critères de la PAC des bonifications, pour les repreneurs agriculteurs, au-delà de la DJA, en crédit d’impôt ou en aide directe.

Sur l’aménagement du territoire enfin, il est clair que tout le monde, à travers toute la circonscription, souffre de Lois écrites hors-sol pour des métropoles et grandes agglomérations souvent inapplicables dans nos zones rurales. Je propose la création d’une exception rurale dans l’application de ces lois, afin que l’on reconnaisse nos différences et notre exception.

Comment qualifiez-vous votre campagne ?

Comme une campagne de terrain et de proximité. Au plus près des Aveyronnaises et des Aveyronnais. On ne pourra pas me reprocher d’être venu sur le terrain rencontrer les électeurs. J’espère que ça marquera la différence avec les autres candidats.

À six jours seulement du scrutin, sentez-vous un intérêt particulier de la population pour ces élections législatives ?

Je ne peux pas dire que les gens ne savent pas qu’il y a les élections dimanche prochain, mais clairement on ne sent pas un grand engouement. Ce qui est inquiétant du point de vue du fonctionnement de nos institutions, et ce qui doit attirer notre vigilance quant à l’abstention. Car une faible participation est un vrai coup de poker, tout peut se passer en cas de faible participation. C’est bien la raison pour laquelle j’en appelle à tous pour aller voter. Il est nécessaire que tous les partisans de la Droite et du Centre se mobilisent pour disposer d’une voix représentative du sud Aveyron à l’Assemblée.

Justement, que pensez-vous des prédictions nationales de ces élections ?

Je me méfie beaucoup des sondages nationaux. Je trouve ça hasardeux de faire des projections. Si vraisemblablement le Président devait disposer d’une majorité, il est nécessaire pour faire vivre la démocratie que des groupes d’opposition soient constitués, dont le nôtre bien sûr, le plus solide possible. C’est une opportunité pour le Sud-Aveyron de ne pas être noyé dans la masse et d’exister. J’avoue ne pas avoir bien compris la position du Parti socialiste au niveau national, qui s’est laissé mettre sous tutelle des Insoumis, mais je n’ai pas le droit de donner de leçons, ça n’est ni mon rôle ni ma posture. Les électeurs voteront comme toujours en leur âme et conscience.

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