Jusqu’au 3 juillet, la Vitrine Régionale d’Art Contemporain expose une œuvre de l’artiste franco-italien Mehryl Levisse intitulée « Même la Joconde subit les outrages du temps ».
Pour Mehryl Levisse, l’art est depuis longtemps un lieu possible de lutte contre les systèmes de domination.
Il revisite ici le drapeau français à partir de motifs et de textiles issus de la culture queer, du milieu de la nuit et du cabaret (boa en plumes, collants, faux cils de Drag Queens et chaussures très haut perchées évoquant tour à tour les figures de la Drag Queen ou de la strip-teaseuse).
Le sol se pare du motif très connu du cube de Necker transposé aux trois couleurs du drapeau, pendant que les murs s’habillent d’un paysage de plage de bord de mer, lui aussi transposé aux couleurs du drapeau et transformant le paysage en motif décoratif.
La vitrine parée de différentes sources lumineuses, allant de l’ampoule de scène de cabaret au néon de Pigalle, en passant par l’enseigne lumineuse « open » rappelant le Kebab ou le Peep-show laisse deviner au centre de la V.R.A.C la présence du fantôme de la République. Paré de ses plus beaux atours, il s’offre aux regards des passants dans une ultime tentative racoleuse de séduire les citoyens qui pourraient oublier l’importance, mais surtout la fragilité de la démocratie…
« C’est une œuvre assez percutante, spécialement faite pour la VRAC, se réjouit Stéphane Got, responsable du lieu. Mehryl Levisse, artiste engagé et politique, joue avec les signaux de la société, avec les codes vestimentaires… Il mixe le tout avec un discours sur la place des minorités dans la société, en particulier la communauté LGBT. Mais après, chacun peut s’approprier la vitrine avec sa propre histoire… »
