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Millau. Un nouveau rassemblement à l’appel des « non essentiels »

Les occupants de la Maison du Peuple appellent à un nouveau rassemblement « poétique et politique » devant la sous-préfecture de Millau, le mercredi 14 avril à 17h.

Vendredi, à l’occasion de la 26e journée d’occupation de la Maison du Peuple, le collectif des Non Essentiels, le Collectif des intermittents de l’Aveyron, mais aussi des représentants de la CGT, de Sud Solidaires, de la Confédération Paysanne, des Gilets Jaunes, de l’Union Communiste Libertaire et d’autres personnes en leurs noms propres, ont réaffirmé « l’importance de la lutte collective » et de la défense de « nos conquis sociaux ».

Des revendications « non seulement pour la culture et les intermittents du spectacle, mais pour l’ensemble des intermittents de l’emploi et tous les précaires », a rappelé Benoît Sanchez Matéo en réaffirmant « l’importance de la convergence ».

En ligne de mire, « un retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage et une prolongation de l’année blanche et son élargissement à tous les travailleurs précaires et extra-saisonniers qui subissent les effets à la fois de la crise, des politiques patronales et une baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrants ou intermittents en rupture de droits. »

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Benoît Sanchez Matéo a aussi évoqué « le problème l’accès des travailleuses et travailleurs à l’emploi discontinu aux congés maternité et maladies indemnisés ».

A propos des travailleurs à emploi discontinu, il a rendu compte d’une enquête de Mathieu Grégoire, pour le compte de Médiapart, selon laquelle « pour deux personnes différentes, à revenu égal et même période de travail sur une référence de 24 mois, une personne qui va travailler 12 mois d’affilé en CDD et qui va demander son assurance chômage, va gagner 19 fois plus d’indemnités chômage qu’une personne qui va travailler 12 mois à salaire égal, mais en emploi discontinu sur 24 mois… »

Cette convergence, c’est une belle opportunité. Quelque part on tire un fil avec cette assurance chômage, mais je pense qu’il y a une majorité de citoyens qui sent bien qu’il y a quelque chose qui cloche. »

Corinne Bodu (Cie La Manivelle)

Il appelle de ses vœux, au nom du collectif, « un financement du secteur culturel passant par un plan massif de soutien à l’emploi en concertation avec les organisations représentatives des salariés de la culture, des moyens pour garantir des droits sociaux (retraite, formation médecine du travail, congés payés…) dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations faute de travail par beaucoup d’entre nous depuis bientôt un an, de nouveaux droits liés à la personne et non à l’emploi… ». « On veut pouvoir vivre de nos métiers », résume-t-il.

Après une prise de parole et le soutien des différents membres du collectif, ravis que « la convergence se réveille avec les intermittents ».

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