Engagées dans un bras de fer avec leur direction qui durerait depuis des mois et après des tentatives de mouvements avortées, ce lundi 8 mars au matin, les équipes soignantes du centre de soins de l’UDSMA ont tapé fort.
À l’exception de deux infirmières qui ont travaillé normalement, contre six habituellement, l’ensemble des salariés du centre a fait grève privant une centaine de patients de leurs soins.
Les revendications
Les revendications sont d’ordre national et local. D’une part, elles contestent leur exclusion du Ségur de la santé, le gouvernement n’ayant pas intégré le secteur privé aux négociations.
D’autre part, localement, elles dénoncent des conditions de travail qui « ne sont plus tenables » et des « postes qui restent vacants, augmentant leur volume de patients respectifs ».
Notre charge de travail est de plus en plus forte, la qualité des soins que nous donnons à nos patients se dégrade, nous avons de moins en moins de temps à leur consacrer. »
Des négociations se profilent
Au mois de juin dernier, le directeur général s’était déplacé et avait rencontré le personnel qui montrait déjà des signes de fatigue, mais depuis, « rien ne s’était passé ».
Dans la journée, la direction a fait savoir que mardi 9 mars à 15h elle viendrait rencontrer les salariés en grève pour, peut-être, un début de négociation.
En attendant, les infirmières et les aides-soignantes du centre de soins affirment qu’elles ne « lâcheront pas et qu’elles poursuivront une grève illimitée tant que cela sera nécessaire ».
Elles sont soutenues par le syndicat CGT santé action sociale de l’Aveyron. Le secrétaire départemental et membre de la direction nationale Pascal Mazet et Céline Tabariès appellent toutes les personnes qui soutiennent les grévistes à se rassembler mardi 9 mars à 14h rue Lucien Costes devant le centre de soins de l’UDSMA.