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Manifestation à Millau : « La pauvreté va augmenter en Aveyron »

Ce jeudi 4 février à 10h30, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Millau, comme un peu partout en France, à l’appel des syndicats CGT, FSU (Fédération syndicale unitaire) et Sud-Solidaires.

«C’est toujours les mêmes problèmes », souffle Céline Tabariès, déléguée syndicale CGT. Entourée de Julie Bernat-Sandragné (FSU), et de Géraldine Martin et Christian Barbut (Sud-Solidaires), la militante a repris ce matin son bâton de pèlerin pour dénoncer « la hausse de la précarité » et la « perte massive d’emplois », pour demander aussi une hausse des salaires.

Au regard « des milliards accumulés en 2020 par les 40 plus grosses fortunes », les manifestants veulent « une meilleure répartition pour défendre les services publics et défendre les emplois ».

« Il y encore et toujours une différence entre les discours, les effets d’annonces, et ce qui se passe concrètement, continue Christian Barbut. Il y a de plus en plus de précarité, de licenciements, autant de choses contradictoires avec ce qu’on nous raconte. A l’hôpital de Millau par exemple, nous avons perdu 70 emplois en six ans. Et l’hôpital médian ne servira qu’à faire baisser la masse salariale, faire baisser le nombre de personnels et le nombre de lits. »

« Il y a tellement de gens qui deviennent pauvres !, appuie Julie Bernat-Sandragné. Et si par exemple nous perdons notre hôpital à Saint-Affrique, cela sera une catastrophe ».

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« On n’a pas changé de logiciel, cela s’appelle toujours le capitalisme », résume Céline Tabariès, fataliste.

De gauche à droite : Julie Bernat-Sandragné (FSU), Céline Tabariès, déléguée syndicale CGT, Géraldine Martin et Christian Barbut (Sud-Solidaires).

« Il y a la queue aux Restos du Cœur »

Une « injustice sociale » qui se retrouverait dans tous les interstices de la société. « Les gens vont devoir se justifier et rendre compte de tout, de chaque euro gagné, pendant que les patrons du CAC 40 continuent de bénéficier toujours du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, remplacé en 2019 par un allègement des cotisations sociales, NDLR) », peste Christian Barbut.

« La précarité rentre dans les administrations, même localement, assurent les manifestants. Tout le monde profite du COVID pour supprimer énormément de postes (Société Aveyronnaise de Métallurgie à Decazeville, Bosch à Onet, privatisation des barrages…). Au final, nous allons avoir des gens pauvres en Aveyron. La pauvreté va augmenter. »

« Depuis le COVID, les employés au chômage gagnent 80 % de leur salaire pendant que les entreprises touchent 100 % », appuie aussi Céline Tabariès, « très inquiète » pour ses enfants. « Il y a la queue aux Restos du Cœur, il y a des enfants qui n’ont pas les moyens de manger à la cantine… La politique néo-libérale continue son matraquage et le quotidien s’est dégradé », note la déléguée CGT.

En face de ça, l’unité syndicale affiche son projet de société : « solidarité, émancipation écologique, émancipation sociale… ». Un projet qu’ils défendront cet après-midi à 14h, lors d’une nouvelle manifestation à Rodez.

Les gilets jaunes étaient aussi représentés lors de ce rassemblement.

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