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Millau. Stéphane Orcel, la vélo-passion

Stéphane Orcel est un commerçant atypique. Lui, le fils de Charles, revendique fièrement d’être à la tête de la plus vieille entreprise familiale de cycles de Millau. Son père s’était installé en 1961, au 16 du boulevard de la Capelle, en lieu et place du restaurant actuel.

Depuis 1972, les cycles Orcel ont pignon sur rue une bonne centaine de mètres plus loin, boulevard Saint-Antoine, juste à côté de la Maison du Peuple. En 2019, des travaux d’extension du magasin ont été réalisés et avec la nouvelle façade grise faisant ressortir la grande enseigne blanche, impossible de le manquer !

Aujourd’hui, Stéphane avec ses deux salariés, ses 400 vélos vendus par an, ses 320m² de surface de magasin et d’atelier ne renie rien de ce qui a fait la renommée de son entreprise : le conseil avant l’achat, le rapport qualité-prix lors de l’achat, et le service après l’achat. Charles ne serait pas peu fier de la suite donnée aux cycles Orcel par Stéphane.

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Précurseur du Vélo à Assistance Electrique à Millau

S’il y a un sujet qui passionne Stéphane depuis longtemps déjà, c’est bien le vélo électrique. Là aussi, il fut le premier à Millau. A cette époque, il était un pionnier. Il en avait en vitrines, et parfois quand des clients demandaient à ses concurrents pourquoi eux-mêmes n’en avaient pas, ils les envoyaient chez Orcel et leur répondaient : « Il n’y a que Stéphane qui est assez fou pour y croire ! ». Nous étions en 1996. Il se souvient précisément du premier acheteur de vélo électrique à Millau, Charles était encore là et il n’en revenait pas. Stéphane, lui, était déjà convaincu qu’il y avait un marché : « En plus, ici, on a une chance inestimable avec notre environnement, la région est parfaitement adaptée ! »

25 ans plus tard, Stéphane en vend 250 chaque année, pour tous les goûts, tous les usages et à presque tous les âges : du VTT, du VTC, de l’urbain, de la route, à partir de 14 ans.

« Mais attention, prévient-il, c’est un métier différent. Tout a changé ! Il a fallu former tout le personnel, s’équiper et informatiser tous les postes de travail pour pouvoir procéder aux diagnostics. Parce qu’il ne suffit pas de les vendre, après il faut les entretenir et parfois les réparer ; et ça, c’est un vrai métier ! » « On est même encore en avance sur les automobiles, puisque nous n’avons même plus besoin de nous brancher avec des câbles pour diagnostiquer, tout est en Bluetooth ! », précise-t-il.

En 2020 le marché a eu tendance à se stabiliser, après avoir explosé. La Covid-19 est passée par là aussi : deux confinements, des usines fermées, des retards de production et c’est l’embouteillage dans les commandes. Mais Stéphane l’avoue, il est confiant. Il travaille avec la marque Giant, le numéro 1 mondial du secteur. La grande majorité des vélos sont assemblés en Europe, aux Pays-Bas, le siège pour la France est à Aix-en-Provence et il y va deux fois par an.

Être proche du fabricant, surtout quand c’est le leader, est un gage de sécurité pour ses clients : aucun intermédiaire entre la marque et le client, sauf lui ! Résultat : sur sa commande annuelle de 250 vélos électriques pour son stock, la moitié est déjà vendue alors que tout ne lui est pas encore livré. Et quand on lui demande combien de temps il faut attendre aujourd’hui pour en avoir un, il répond franco : « Mais j’en ai en stock ! »

Engagé très tôt pour l’écomobilité

Stéphane a un autre cheval de bataille qui lui tient à cœur, aussi directement en lien avec le vélo : l’écomobilité. Tout a commencé en 2004. Alors qu’il se déplaçait déjà uniquement à vélo dans Millau, il s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour mieux partager la route avec tous ses usagers et valoriser les déplacements doux.

Avec des amis partageant la même philosophie et la même envie, ils ont donc créé l’association EVE (Ecomobilité Voyage Ecologique) et ainsi organisé les Fêtes du Vélo dès 2008 dans un centre de Millau fermé aux voitures, et les premières Vélorutions. Dans le même temps, EVE a ouvert une recyclerie dédiée aux deux roues, pour offrir une seconde vie à des cycles usagés, mais réparables, et ainsi les proposer moins chers et accessibles à tous.

Depuis 2018, EVE a arrêté ses activités, faute de temps pour Stéphane et ses amis, l’usure aussi, et par manque de renouvellement des bénévoles, comme dans beaucoup d’associations.

Mais ce qui fait le plus plaisir à Stéphane, c’est que des anciens d’EVE se soient regroupés avec d’autres pour reprendre le flambeau de l’écomobilité et créer In’VD – Innovation Véhicules Doux. « Ils débordent d’idées et ont plein de projets, ça fait plaisir à voir, c’est bon pour tout le monde ! », se réjouit-il.

Aussi passionné qu’il est sympathique, Stéphane est sûr de ses idées et de ses produits. Un commerçant heureux, des clients confiants : aux cycles Orcel, tout roule !

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