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Aveyron. La Confédération paysanne de l’Aveyron poursuit son combat contre les néonicotinoïdes

La Confédération paysanne de l’Aveyron dénonce toujours la réautorisation des néonicotinoïdes, des insecticides extrêmement nocifs pour l’environnement et la santé.

Après l’Assemblée nationale, le Sénat vient d’adopter à une large majorité le retour des néonicotinoïdes. À la faveur d’une conférence de presse le 24 novembre, la Confédération paysanne de l’Aveyron a tenu à rappeler ses positions face à l’utilisation du pesticide « tueur d’abeilles ».

« Dans l’Aveyron, le nouveau sénateur, Jean-Claude, Anglars a voté contre le projet de loi. La Confédération paysanne de l’Aveyron a tenu à le remercier de la part des abeilles en lui envoyant un pot de miel bio aveyronnais. Le sénateur Marc Alain, lui, s’est abstenu.

Cependant, la majorité des élus de droite et du centre ayant voté en faveur de cette loi, depuis début novembre, les producteurs de betteraves sont autorisés à réintroduire ces insecticides.

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Cette réautorisation est le résultat d’un lobby intense de la part de la filière betterave auprès des pouvoirs publics depuis la promulgation de la loi biodiversité (2016) et de la loi agriculture et alimentation issue des EGA (2018) qui instauraient l’interdiction des néonicotinoïdes (ainsi que toutes les substances ayant le même mode d’action).

Pourtant, les impacts sanitaires de ces substances chimiques ne sont plus à démontrer : sur la biodiversité, les pollinisateurs et les humains ; et leur forte rémanence et persistance dans les sols les rend d’autant plus dangereux.

Pourtant, nous avons argumenté que la santé des plantes ne pouvait être pensée de façon isolée (haies, rotations assez longues, taille raisonnable des parcelles, diverses méthodes de lutte biologique dont la conservation des habitats des auxiliaires, biostimulants, traitements aux huiles essentielles, etc.) peuvent permettre de mieux réguler les populations de pucerons.

Pourtant, nous avons expliqué que ce n’était pas la jaunisse, mais surtout la fin des quotas et d’un prix garanti qui a mis à mal la filière betterave.

Ce retour est une atteinte au principe directeur de non-régression du droit de l’environnement. La semaine dernière, des députés de quatre groupes parlementaires ont ainsi saisi le Conseil Constitutionnel pour censurer cette loi qui ne fait que repousser l’échéance d’un changement de pratiques et met en péril l’apiculture et plus globalement la biodiversité et les services écosystémiques qu’elle nous rend.

La Confédération paysanne de l’Aveyron soutient cette démarche ».

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