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Millau. Le collectif de soutien aux migrants tire la sonnette d’alarme

Œuvrant dans l’ombre ou presque, depuis douze ans, le collectif Millavois de soutien aux migrants a souhaité faire échos à la campagne actuelle menée par les états généraux de la migration.

Il demande une régularisation des sans-papiers présents sur le sol français. Le contexte national est l’occasion de mettre en lumière les difficultés quotidiennes de plusieurs familles à Millau.

Les bénévoles du collectif expliquent que la période de confinement n’a fait qu’aggraver les conditions de vie des migrants présents en France et a bloqué les démarches administratives déjà très longues et complexes.

Localement, ce sont 23 personnes sans papiers, dont sept enfants, qui sont concernés. Ils sont soutenus et aidés dans leurs démarches par le collectif Millavois, mais celui-ci tire la sonnette d’alarme sur la forte augmentation des personnes en situation de grande précarité en raison de la crise sanitaire.

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Face à ce constat, le collectif a écrit une lettre à la préfète de l’Aveyron pour l’alerter sur la situation des migrants et lui demander la régularisation des sans-papiers.

Les bénévoles de l’association insistent sur le fait que ces personnes de tous horizons sont « souvent bien intégrées socialement, elles travaillent et leurs enfants sont scolarisés ».

« Une famille est ici depuis 11 ans avec trois enfants nés sur le sol français, pas un seul n’a de papier » !

Ils les accompagnent aussi dans toutes leurs démarches, parfois un véritable parcours du combattant.

Les membres de l’association dénoncent « un système incohérent aux lourdeurs administratives et aux procédures parfois couteuses ainsi qu’un manque de centres d’accueil ».

En effets, les structures capables de recevoir ce public font cruellement défaut sur le territoire Aveyronnais qui ne fait pourtant pas exception. Il en est de même pour les jeunes mineurs non accompagnés qui arrivent à leur majorité et ne bénéficient plus de suivi. C’est dans ces cas précis que le collectif leur est d’une aide précieuse : plusieurs familles sont logées par le collectif Millavois et des jeunes par des familles d’accueil.

Là encore, le collectif aimerait que des appartements ou des chambres soient créés pour faire face à ces situations d’urgence et de précarité extrême.

« Il y a de nombreuses personnes à qui on ne propose rien » !

Fort heureusement, il y a parfois de bonnes nouvelles qui redonnent de l’énergie et la force d’y croire à ces familles qui ne peuvent pour certaines même pas retourner vivre dans leurs pays dans lesquels elles sont menacées de mort.

Certains arrivent parfois à obtenir leurs papiers ; ils permettent à des gens de vivre « sans cette épée de Damoclès au-dessus de la tête qui leur rappelle sans cesse leur douloureux passé, leur histoire compliquée ».

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