Millau. Un pas de plus vers le Graal pour la filière de la ganterie traditionnelle

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Après la constitution de l’association « Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel du Pays de Millau » en 2019, un nouveau cap a été franchi dans le cadre de la candidature des savoir-faire liés à la ganterie du pays de Millau sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel à l’UNESCO.

Le 28 avril, les 19 membres élus du bureau se sont virtuellement réunis pour la première Assemblée générale de l’association par visioconférence.

Rappelons que la « Convention sur le Patrimoine Culturel Immatériel née en 2003, a pour objectif de valoriser et sauvegarder des pratiques dites immatérielles, telles que les savoir-faire artisanaux et vient compléter la convention de 1972, visant à protéger les patrimoines architecturaux et naturels.

Olivier FABRE, Maitre-Gantier, initiateur de la démarche de candidature revient sur les débuts de cette aventure.

« C’est en 2015 que tout a commencé, avec la visite du Président de la Commission Nationale Française à l’UNESCO, à qui je proposais de nous accompagner dans le cadre d’une démarche de candidature au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, relative à la Ganterie millavoise qu’il me paraissait indispensable d’initier.
L’héritage des gantiers a en effet longtemps fait corps avec l’histoire du Pays de Millau, et l’ensemble des activités liées au cuir. De l’agropastoralisme à la transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le gant. Nos savoir-faire sont précieux, comme le sont les matières que nous travaillons et les gestes que nous accomplissons. Ils révèlent aux femmes et aux hommes du Pays millavois, notre identité, notre humanité, qu’à tout prix, il nous faut sauvegarder ”.

La directrice du projet, Nadia Bédar explique avoir rencontré Olivier Fabre en hiver 2017, “sur les recommandations du ministère de la Culture qui avait été alerté par celui-ci, sur la nécessité d’une reconnaissance au Patrimoine de l’Humanité de son savoir-faire classé parmi les métiers d’art rares”.

« Dès nos premiers échanges, puis au fil des rencontres avec praticiens, acteurs culturels et scientifiques, responsables associatifs, élus, j’ai compris qu’il y avait “ urgence en la Manufacture ” et qu’il nous fallait dans un premier temps intégrer l’ensemble de la chaîne de savoir-faire, de l’agropastoralisme à la transformation des matières naturelles, indissociables de l’Art de confectionner le gant. Ce triptyque, constituant “ l’empreinte digitale ” du territoire ».

Co-portée avec les collectivités locales (mairie de Millau et Communauté de communes Millau Grands Causses), cette initiative vise à mettre en valeur, à reconnaître, protéger, représenter et valoriser l’ensemble d’une filière, « les savoir-faire liés à la ganterie traditionnelle des femmes et des hommes du pays de Millau : de l’agropastoralisme à la connaissance des matières naturelles, à l’art de confectionner le gant ».

La route sera longue, des échéances sont déjà programmées sur les deux prochaines années.

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