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Millau. La MJC/Créa essaie « d’éviter le naufrage »

A la MJC/Créa comme ailleurs, le temps s’est arrêté le mardi 17 mars. Depuis cette date, le Créa n’assure plus aucun accueil du public, et la MJC a cessé toutes ses activités. Bien sûr, ce n’est pas parce que les locaux sont fermés qu’il ne se passe rien.

Nous l’avons vu, un protocole exceptionnel a été élaboré avec la Ville de Millau pour habiliter le FabLab à pouvoir rester en activité et assurer la fabrication de matériels de protection.

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Mais ce n’est pas tout. « Nous avons par exemple souhaité maintenir une présence en assurant un lien avec nos quelque 2.300 adhérents et nos responsables d’activités. Deux agents, Maéva et Alain, assurent ainsi une permanence téléphonique au 07 87 45 90 41 », explique Hervé Marcillac, le directeur de la MJC.

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Des responsables qui malgré la conjoncture ne restent pas inactifs, puisque plusieurs d’entre eux ont mis en place des activités pour garder un lien « numérique ». On pense notamment aux cours de gym Pilates, assurés par Delphine Joannin, aux séances de Qi Gong proposées par Philippe Haslé, au Tai Chi Chuan, à l’histoire de l’art ou encore au club Yukulélé qui assurent une présence sur Internet. Pour les plus jeunes, la MJC essaie d’animer ses réseaux sociaux le plus possible.

Outre ce lien avec les responsables des clubs, une action est menée auprès des adhérents retraités. « Nous essayons de repérer les personnes isolées, ou en situation de fragilité, et nous leur demandons comment elles vivent le confinement, explique Hervé Marcillac. On discute, on parle, on met à jour un tableau et s’il le fallait, on signalerait ». Ce lien téléphonique est assuré du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30.

« Ne laisser personne sur le bord de la route »

Une activité au point mort ou sous perfusion, des employés en télétravail, des locaux fermés, un déconfinement qui risque de durer… Cette situation inédite fait craindre au directeur de la MJC/Créa pour l’avenir immédiat de la structure.

Nous essayons d’éviter le naufrage et d’avoir des frais financiers qu’on ne pourrait pas couvrir. Nous avons envisagé le pire pour mettre en place des mesures adéquates pour survivre. La majorité de nos salariés sont au chômage partiel à 90 % (en gardant un contingent d’heures pour assurer des permanences), et nous n’en avons gardé qu’un minimum pour gérer la crise avec moi.

Outre les salariés, la MJC/créa, c’est aussi des animateurs indépendants, des prestataires, des autoentrepreneurs… « Nous avons versé tous les salaires du mois de mars, assure Hervé Marcillac. Pour la suite, on fera au mois par mois, en faisant si possible jouer la solidarité au maximum… L’idée, c’est de ne laisser personne sur le bord de la route. »

L’assemblée générale de l’association, qui devait avoir lieu le 4 mai, sera bien sûr reportée. Mais déjà, Hervé Marcillac sait que le futur sera difficile. « On aura besoin qu’on nous épaule, on aura besoin qu’on aide nos salariés, on aura besoin tout simplement d’être soutenus… Parce que nous n’avons jamais eu autant besoin d’éducation populaire et de culture qu’aujourd’hui… »

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