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Coronavirus. Les ambulanciers en première ligne

Les professionnels des ambulances font partie des maillons de la chaîne de soin et sont souvent les premiers, avec le médecin, à intervenir auprès des malades. Pendant cette période de crise sanitaire, leur fonctionnement est impacté et leur quotidien change considérablement.

À partir du samedi 21 mars, chaque établissement aveyronnais mettra à disposition du SAMU 12 une ambulance et son équipage exclusivement dédiés à la prise en charge des suspicions ou des cas avérés de coronavirus. « Ils ont tous été volontaires et se mobilisent à l’unanimité contre cette épidémie ».

Ils assureront une permanence par secteur et par roulement de huit heures (les trois-huit) de 6h à 14h, de 14h à 22h et de 22h à 6h. Pour chaque appel du SAMU pour une prise en charge de personne potentiellement infectée par le virus du Covid-19, l’équipage se rendra au domicile du patient préalablement équipé d’un kit fourni par le centre hospitalier : Combinaison, masque, gants, charlotte, lunettes de protection.

Le malade sera directement conduit au centre hospitalier de Rodez dans le service des maladies infectieuses, sans passer par Millau pour éviter de propager le virus inutilement.

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L’ambulance sera ensuite immobilisée pendant une heure pour subir un protocole de désinfection avec une cartouche spéciale.

L’équipage peut ainsi effectuer deux prises en charge par garde de huit heures. Si cela s’avérait insuffisant, cette mesure serait renforcée par les gardes préfectorales déjà mises en place depuis des années que les entreprises effectuent à tour de rôle selon un planning préalablement établi.

Les oubliés du système

Dans ces conditions particulières, c’est tout un quotidien qui change et s’organise autour de l’épidémie, les professionnels doivent s’adapter et se protéger, mais ils se sentent parfois un peu oubliés.

Parallèlement à l’épidémie qui se propage, les autres pathologies ne sont pas pour autant en pause. Bien que les consultations et les opérations non urgentes aient toutes été décalées avec les plans blancs déclenchés dans les hôpitaux, les ambulances privées continuent d’assurer de nombreux transports (dialyses, longues maladies…). Ils sont bien moins sollicités qu’en temps normal et les effectifs ont été réduits, mais des équipes sont toujours au travail.

Malgré leur position au contact de la population et aussi aberrant que cela paraît, ils ne sont pourtant pas prioritaires pour obtenir les masques de sécurité : « ils ne sont pas considérés comme des professionnels de santé » !

Chacun de son côté a donc mis en place des gestes barrières pour éviter les contaminations, mais tous appellent à une prise de conscience générale.

« Ne saturez pas le centre 15, restez chez vous et laissez les masques aux professionnels : les masques utilisés par les particuliers aujourd’hui sont ceux dont les professionnels auront besoin demain » !

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