Mardi 17 décembre s’est tenu le dernier conseil municipal de l’année 2019. Pas moins de 51 délibérations étaient soumises à l’appréciation des élus dont certaines concernant les finances, le budget et la gestion de la ville on fait l’objet de débats gentiment animés.
Michel Durand et Emmanuelle Gazel, conseillers municipaux de l’opposition, ont contesté le choix de l’équipe municipale sur la date du prochain budget qui ne sera voté qu’en 2020.
En effet, celui-ci, comme l’autorise la loi en période de campagne électorale, ne sera présenté qu’au mois d’avril. Mais les élus de l’opposition auraient préféré qu’il soit soumis au vote avant les élections municipales.
Le maire de Millau s’est expliqué :
« Sur la préparation du budget 2020, les choses sont claires sur le choix du mois d’avril pour voter le budget. L’équipe qui arrivera après les élections au mois de mars 2020 aura de la latitude pour mettre en place son budget ».
Le sujet de la dette municipale est bien entendu revenu au cœur des débats, Emmanuelle Gazel s’interrogeant sur la capacité de la ville sur ses investissements dans le futur, car « la ville est déjà à 32 millions d’euros de dette sans compter tous les projets déjà engagés ».
« On n’a plus rien à vendre et on ne pourra plus actionner le levier des impôts »
Philippe Ramondenc a aussi déjà réagi dans une tribune dès ce matin.
Daniel Diaz, adjoint délégué aux finances et contrôle de gestion, est intervenu pour clarifier la position de la municipalité.
« Dire que la dette explose n’est absolument pas une réalité économique, il y a beaucoup de fantasmes autour de cette dette et on l’agite comme une maladie honteuse ! Une dette, ça se gère et elle est assumée ! »
« La baisse des dotations de l’état est subie chaque année par les communes, ce qui impacte considérablement les budgets », a expliqué Christophe Saint-Pierre.
« Ce sont chaque année 1,2 million d’euros en moins dans les caisses de la ville »
Chacun a argumenté le débat et a bien entendu campé sur ses positions. Si l’argent a toujours été le nerf de la guerre, c’est surtout un sujet sensible à trois mois des élections municipales.