Actualité

Millau. Après deux ans d’ouverture, la Médiathèque a trouvé son public

Ouverte en mars 2017 après un déménagement parfois décrié du Créa vers le centre commercial de La Capelle, la bibliothèque de Millau, transformée pour l’occasion en Médiathèque du Sud-Aveyron, va bien. Merci pour elle.

Jugez plutôt : en 2018, la MéSA a enregistré quelque 3.527 inscrits, soit plus de 15 % de la population totale de Millau, alors que la moyenne nationale tourne plutôt autour des 11 %. Avec plus de 223.000 passages, ce ne sont pas moins de 337 personnes qui auront poussé la porte de la Médiathèque, tous les jours. Pour les accueillir et assurer plus de 200.000 transactions, les 15 agents de la MéSA assurent 31 heures d’ouverture au public.

« La MéSA a accueilli un public fortement rajeuni », se réjouit l’adjointe à la Culture, Karine Orcel. En effet, sur les 1366 nouveaux lecteurs enregistrés, les nouvelles inscriptions concernent 669 lecteurs de moins de 18 ans, la tranche des 10-14 ans, « pourtant la plus difficile à capter »), connaissant la plus forte progression. « On a souhaité garder la gratuité pour les moins de 18 ans à l’issue de la première année, et on suppose que cela a joué », explique Karine Orcel, qui fait observer que la tendance au rajeunissement des lecteurs de la MéSA se poursuit, puisque plus de 70% du lectorat a moins de 45 ans.

Et l’augmentation du nombre des inscrits s’accompagne aussi par une augmentation du nombre de visiteurs. « La MéSA est un lieu de vie, où les jeunes peuvent venir réviser, travailler en groupe… C’est aussi une façon de les capter sur l’emprunt futur d’ouvrages », se félicite l’adjointe à la culture.

Publicité

Toujours plus d’emprunts, grâce aux DVD

Le fait notable de l’année 2018 est donc la forte hausse des transactions, qui totalise 205.218 prêts/retours.

En comparaison, la dernière année d’activité « pleine » à la bibliothèque du Créa en 2015 comptabilisait 158.000 transactions. Des chiffres qui s’expliquent en partie par l’arrivée des DVD dans les collections, puisque plus de 40.000 transactions enregistrées concernent ce support. Grâce à un budget de création de fonds de 175.000 € sur trois ans, le fonds actuel de DVD est constitué de 5.000 documents.

Les collections « désherbées »

La MéSA, c’est aujourd’hui 40.000 documents adultes (romans, documentaires), 20.000 documents jeunesse (romans, documentaires), mais aussi 13.000 CD / Vinyles et 5.000 DVD.

« Nous avions un gros effort à faire sur le rajeunissement des collections », assure la directrice de la MéSA, Catherine des Boscs. Aussi, un travail sur les collections a été amorcé depuis quelques mois (le « désherbage ») afin de fournir des collections avec des documents plus récents. Exit « les manuels d’histoire d’avant la chute du mur de Berlin ». Par exemple.

En 2017, 5.625 ouvrages ont été mis au pilon, 3.068 en 2018 et 5.325 en 2019, jusqu’à aujourd’hui. Des chiffres qui ont d’ailleurs été dénoncés par l’opposition lors du dernier conseil municipal. « Les ouvrages éliminés sont détruits afin de ne pas se retrouver dans un circuit commercial parallèle. Mais une réflexion a été amorcée à la MéSA afin de permettre une nouvelle vie aux documents éliminés, assure Catherine des Boscs. Mais tous les ouvrages ne peuvent pas prétendre à toutes les formes de redistribution. »

Une médiation « primordiale »

La MéSA, ce n’est pas que du « prêt / retour ». L’établissement a par exemple accueilli 588 élèves de tous les établissements publics et privés du primaire millavois, ainsi eu trois établissements hors Communauté de communes. Des actions vers les petites lectures (enfants de 0 à 3 ans) sont aussi menées en partenariat avec le Conseil départemental, et d’autres actions sont mises en place pour accueillir des personnes de l’IME / Hôpital de jour.

Concernant le grand public, 20 événements autour des collections musicales ont attiré quelque 400 personnes. On note aussi des ateliers (écriture, loisirs créatifs), des spectacles, des expositions et des manifestations périphériques à la MéSA… « Ces événements sont primordiaux, car ils permettent de faire vivre les différents espaces, et nous souhaitons vraiment les pérenniser », explique Catherine des Boscs.

D’ailleurs, le prochain événement public aura lieu le mardi 15 octobre à 18h30 à la salle Olympe de Gouge, avec une conférence autour de l’exposition Alechinsky (sur réservation au 05 65 61 17 19). Avant d’attaquer le Mois du film documentaire en novembre…

Bouton retour en haut de la page