Millau va célébrer les festivités de la Sainte-Anne

Millavois.com
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© Aurélien Trompeau

[dropcap]D[/dropcap]imanche 24 juillet 2022, le Pays de Millau s’apprête à célébrer la 3e année les festivités de la Sainte-Anne, Sainte Patronne des gantières et gantiers, des mégissières et mégissiers, et protectrice de Millau. C’est l’église du Sacré-Cœur de Millau qui accueillera pour la troisième fois la célébration.

Pour la première fois, la journée commencera à 9h30 place Foch avec un parcours des festivités de la Sainte-Anne qui démarrera sur le parvis de l’église Notre-Dame de l’Espinasse, puis un passage à pieds boulevard Sadi Carnot jusqu’au parvis de l’église du Sacré Cœur.

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La statue de la Sainte-Anne sera pour la première fois « hors les murs », dans les rues de Millau accompagnée d’un cortège joyeux et festif, avec de nombreux praticiens et de bénévoles avec la musique et la danse. Le groupe folklorique Lo Gantierello convié à l’évènement animera le parcours et la sortie de la messe avec danses et chant traditionnels du Sud-Aveyron aux côtés de Aurore Accordéon Club, l’Elan Millavois, les scouts de Neuilly…

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À 10h30, au Sacré-Cœur une messe sera célébrée par le père Christophe Battut, Olivier Fabre, président de l’association SPCIMP prendra la parole pour « présenter la candidature à l’UNESCO et remercier nos nombreux soutiens ».

Dans l’église, les outils des différents métiers de l’agropastoralisme, du cuir et de la ganterie seront disposés sur l’autel et recevront une bénédiction.

Cette tradition est de retour, grâce au travail de l’association Sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel du Pays de Millau (SPCIPM), qui porte la candidature “des savoir-faire liés à la ganterie du pays de Millau Occitanie” au Patrimoine culturel immatériel auprès de l’UNESCO.

À 11h30, Distribution des fouaces de la Sainte-Anne et Danse de Lo Gantieirelo sur le parvis de l’église du Sacré-Cœur.

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À partir de 12h, la population est invitée à se rendre dans les restaurants proposant le menu de la Sainte-Anne (cuisine locale tradition agneau, flaune, farçous…)

L’UNESCO est très sensible aux « pratiques sociales, rituels et événements festifs » qui sont inscrits dans la convention officielle sur la sauvegarde du PCI.

Plus que de métiers ou de matières, nous parlons ici de culture. Celle qui lie depuis des siècles les éleveurs avec les mégissiers et les gantiers, une union sacrée que l’on peut retrouver sur la fresque du cœur de l’église Notre-Dame de l’Espinasse à Millau peinte par Jean Bernard.

Voici 5 ans que l’association SPCIMPM au côté de Nadia Bedar, directrice de candidature, travaille avec l’ensemble des acteurs de la filière et les populations, au niveau local comme national sur le dossier de candidature.

Une candidature à l’UNESCO, c’est une très longue route qui nécessite avant tout beaucoup de la patience et de l’humilité.

Il faut savoir réunir autour de soit, écouter et partager. La candidature tend à unir les femmes et les hommes d’une filière liée à la ganterie sur 6 départements en Occitanie et les populations : éleveuses, bergères, bergers, naisseurs, nourrisseurs, tondeurs, agricultrices, vétérinaires, mégissières, tanneurs, coupeurs, teinturiers, classeurs, filateurs, délaineuses, maitres-gantières, maitres-gantiers, couturières… C’est un projet d’envergure dont l’objectif sera la préservation de nos savoir-faire sur le long terme.

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Un patrimoine à valoriser et à sauvegarder

« Au-delà de cette fête, la candidature au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a pour but la valorisation d’un savoir-faire, ou plutôt d’une multitude de savoir-faire. En pays de Millau, au fil des ans, nous avons entretenu une filière complète, qui va du mouton jusqu’aux gants. Tous les métiers existent dans la région, que ce soit dans l’Aveyron ou autour, avec le Tarn, la Lozère, l’Hérault… C’est un patrimoine exceptionnel, sa valorisation est nécessaire. Je tiens à remercier Élodie Platet, pour l’organisation du parcours, le diocèse de Millau et tous les bénévoles ». Olivier Fabre, président SPCIPM.

Trois aspects sont primordiaux dans la candidature des “savoir-faire liés à la ganterie” : d’abord l’agropastoralisme, ensuite la transformation et la connaissance de la matière naturelle, donc le cuir, et enfin l’art de la confection du gant.

Pour respecter ce triptyque, 17 mesures de sauvegarde, qui ont été imaginées par Nadia Bédar, Directrice de Candidature et Olivier Fabre en concertation et après enquête des besoins auprès les praticiens de la filière intégrale, qui couvrent différents aspects de la filière : la formation aux métiers du gant, la création d’une chaire à l’UNESCO pour la bientraitance animale, des programmes solidaires autour des métiers du gant pour aider les personnes éloignées de l’emploi, des parcours d’écotourisme…

« Ces mesures vont permettre à la fois de valoriser toutes les différentes compétences, de les sauvegarder, mais aussi de les transmettre. Cette candidature, c’est l’occasion de structurer et d’unir toute la filière ». Olivier Fabre

La messe sera célébrée par le Père Christophe Battut, Doyen du Pays Millavois Église du Sacré-Cœur.

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