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Aveyron. Le bureau de la Confédération Paysanne de l’Aveyron rajeunit

Une nouvelle génération de paysannes et paysans arrive à la Confédération Paysanne Aveyron. Le bureau de la Confédération Paysanne Aveyron rajeunit et accueille de nouvelles personnes.

Sara Melki (maraîchage diversifié et arboriculture à Millau) et Sascha Vue (en GAEC avec sa compagne, élevage ovin et paysans-boulangers à Saint-Salvadou) prennent la place de Sébastien Persec et deviennent ainsi co-porte-parole.

Boris Clémendot (en ovin-viande et grandes cultures à Morlhon-le-Haut) remplace Jean-Marie Roux au poste de secrétaire départemental.

Francis Enjalbert reste lui trésorier.

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Louise Fournier (en ovin-viande et maraîchage à Curan) a également été accueillie au sein du comité départemental. Ces jeunes « comptent bien continuer à défendre les droits des paysan·nes et à faire vivre l’Agriculture Paysanne » et ont abordés certains sujets lors de la présentation des nouvelles recrues à la faveur d’une conférence de presse.

La crise du BIO

La crise du BIO liée premièrement à l’inflation. La baisse du pouvoir d’achat entraîne les citoyens à se détourner du BIO. La Confédération Paysanne considère qu’il y a urgence à agir, car l’agriculture biologique est un modèle agricole qui a fait ses preuves et qui permet de répondre aux enjeux environnementaux, sociétaux et de santé publique.

La Confédération paysanne de l’Aveyron dénonce ainsi la faible enveloppe d’aide accordée à la filière bio. En effet, dans l’Aveyron, l’enveloppe du Fonds d’urgence bio sera de 278 000 €, pour plus de 1000 fermes certifiées bio, soit l’équivalent de 278 € par ferme. « Des miettes qui sont de l’ordre du symbolique, voire du mépris. Dans ce sens, nous dénonçons à nouveau l’arrêt des aides au maintien à l’Agriculture biologique. Ce sont les arbitrages politiques et financiers qui déterminent la surface agricole, le nombre de paysan·nes ainsi que la part du bio dans notre alimentation. Sans un soutien fort et direct aux producteurs et un accompagnement des filières, l’avenir de l’agriculture biologique est compromis » estiment-ils.

Les aides PAC

Concernant la déclaration PAC, ils s’étonnent : « le fond a très peu changé, mais la forme a elle été rendue encore plus complexe, à l’heure où on nous parle de simplification administrative ? »

La Confédération Paysanne dénonce « la numérisation des contrôles qui se feront de plus en plus par drones et satellite et qui contribuent à enlever toujours plus le côté humain dans l’exercice du métier de paysan » Mais se félicite néanmoins de deux récentes victoires à mettre à son crédit ! L’aide « couplée petit maraîchage et petits fruits » et l’aide « complémentaire pour les jeunes paysans ». Cette dernière constitue un premier pas vers une PAC sociale puisque c’est une aide forfaitaire à l’actif et non plus seulement liée à la surface.

Les retraites

La Conf’ reste mobilisée avec les autres organisations qui combattent le départ à la retraite à 64 ans. « Nous continuons à revendiquer une retraite décente à un âge raisonnable pour que les paysans qui n’auront pas eu de week-end ni de vacances puissent enfin profiter de la vie avant de mourir » lance-ils d’une même voix.

Les rencontres militantes « Les Résistantes »

Ce temps de rencontres, d’échanges et de construction aura lieu les 3, 4, 5 et 6 août 2023 sur le Larzac, aux côtés de Terre de luttes, des Faucheurs volontaires et de nombreuses autres organisations pour préparer les alternatives au monde numérisé et déshumanisé qu’on nous promet.

Le but est de mutualiser les luttes et de créer notre propre agenda de résistance, face aux défis climatiques et sociaux insuffisamment pris en compte par ce gouvernement qui donne plutôt l’impression de combattre une nouvelle vision de la société. Il est demandé de s’inscrire pour pouvoir participer aux rencontres, plus d’informations sur le site.

Le nouveau bureau : Sascha Vue, Francis Enjalbert, Boris Clémendot et Sara Melki. © DR

« C’est une fierté d’arriver dans une Conf’ forte » lance le nouveau bureau qui tient à remercier les paysans sortants pour leur engagement et leur endurance. Il les remercie également pour  « leurs investissements futurs, puisque ces paysans restent au comité départemental de l’Aveyron et continuent à s’investir dans le réseau de l’Agriculture Paysanne ». Jean-Marie Roux fait maintenant partie du collège des membres fondateurs de l’ADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) de l’Aveyron et Sébastien Persec a été élu lors du Congrès national pour représenter l’Aveyron au Comité national, instance de décision de la Confédération Paysanne nationale, qui se réunit à Bagnolet 2 jours toutes les 6 semaines.

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