Millau. Le commandant divisionnaire fonctionnel Michel Rohr officiellement installé
Après plusieurs reports liés à l’actualité locale, la cérémonie d’installation du nouveau commandant divisionnaire fonctionnel Michel Rohr a enfin eu lieu jeudi 23 février dans la cour du commissariat de Millau.
En présence du Préfet de l’Aveyron, de la sous-préfète de l’arrondissement de Millau, d’élus et de représentants des forces de police, de gendarmerie, de l’armée, des sapeurs-pompiers, de de la justice, de l’éducation nationale, d’associations, parents et amis… Michel Rohr a officiellement pris ses fonctions de chef de service, poste qu’il occupe depuis le 1er août dernier auprès de 62 collaborateurs. Il succède à Pierre-Henri Calmejane.
Lors de cette cérémonie, Michel Rohr a été décoré par Charles Guisti, préfet de l’Aveyron de la médaille pour acte de courage et de dévouement suite aux évènements du 5 décembre 2019 à Rodez. Au cours d’une manifestation, une partie des participants ont décidé d’envahir la mairie. En défendant la mairie avec ses effectifs, l’officier de police avait été blessé.
Le préfet de l’Aveyron lui a également remis la médaille de la sécurité intérieure décernée par le ministre de l’Intérieur le 16 juin 2019 pour saluer l’engagement du commandant lors des manifestations des gilets jaunes.
14 interventions par jour
Après la cérémonie officielle, le commandant a pris la parole pour un discours de remerciement au cours duquel il n’a pas manqué de souligner le travail du commissariat et les nombreuses interventions de ses agents, 4989 en 2022, soit une moyenne de 14 par jour, souvent avec l’aide de la vidéo surveillance qu’il a mise en avant. « Cette dernière est un outil désormais indispensable et incontournable pour nous permettre d’élucider des affaires sensibles et celles qui contreviennent à la tranquillité publique » a-t-il ajouté avant de poursuivre en expliquant la complexité et la complémentarité de tous les services, « même ceux qu’on ne voit pas ».
Au cours de son allocution, il a aussi souligné l’importance de travailler en parfaite coordination et « en toute loyauté » avec toutes les forces vives locales pour « garantir la sécurité et de faire vivre la République dans un pays pluriconfessionnel, mais un État laïque pour protéger les concitoyens ».
« Un chef de service se doit de porter son institution et la défendre, c’est un poste difficile, les années passées dans la police nationale m’ont permis de comprendre son fonctionnement, ses forces et ses faiblesses. À l’âge de 21 ans je suis tombé dans la marmite police et je n’ai jamais regretté mon choix. J’aime être sur le terrain, sentir la vie, comprendre les gens, leurs attentes, je suis curieux et observateur… Depuis quelques années, nous subissons un police bashing, une minorité veut faire croire que nous sommes violents déshumanisés et racistes. Il n’en est rien, les policiers qui vous entourent ne sont pas de cette facture-là ».
