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Millau. Bienvenue dans l’univers d’Aki Kaurismäki avec le Club Ciné de la MJC

Lundi 13 juin à 20h30, le club-ciné de la MJC et Ciné Millau vous proposent le film « L’autre côté de l’espoir » (2017), du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki.

Helsinki : Wikhström, la cinquantaine, décide de changer de vie. Khaled, jeune réfugié syrien échoue dans la capitale finlandaise et demande l’asile politique. Les destins de ces deux hommes vont se croiser. C’est l’histoire que nous raconte Aki Kaurismäki.

Les histoires ont été toujours très importantes pour A.Kaurisnäki. Il lisait sans arrêt et continue à le faire. Il est tout aussi épris de littérature que de cinéma.C’est à vrai dire un écrivain de grand talent qui se trouve juste n’avoir jamais publié (ni peut-être même écrit) aucun livre. »

Peter Von Bagh historien du cinéma

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Ecrivain potentiel, mais pas seulement, voici ce qu’il dit : « Tout ce que je fais est très intuitif, je n’ai jamais aimé regarder derrière moi, ni devant… Vis-à-vis de la musique, je me sens comme un musicien qui ne sait jouer d’aucun instrument ; comme je suis un peintre qui ne sait pas peindre… Je tends à la narration la plus pure possible au plus près de la qualité la plus essentielle du cinéma : l’innocence. »

Les migrants

« L’état finlandais, à ma grande honte, refuse d’accueillir les migrants alors que la population les accepte… je ne serais pas un être humain si je ne considérais pas ce qui se passe en ce moment. Il faut vraiment être désespéré pour venir en Finlande, la Finlande est une illusion… L’humanité est entrain de détruire partout l’endroit où elle est… Moi j’aimerais vivre un peu plus longtemps… »

Un langage littéraire et châtié dans ses films : « J’ai dit merde au réalisme. Je suis condamné à écrire des dialogues en langage littéraire : je suis parfaitement conscient que cela continue de déranger la plupart des gens : je n’y peux rien. Les marginaux ont aussi de bonnes manières, et plutôt que de lamper des bières boivent des alcools fins. Marginaux, migrants je n’ai pas le droit de les montrer sales, dégueulasses… »

Son grand thème c’est la dignité, elle se reconquiert par le langage.

Analyse de son travail par Peter Von Bagh : « 1984 : pour son premier long métrage A. Kaurismäki adapte « Crime et châtiment de Dostoïevski. Pour sa première réalisation, il a cherché à associer quelques éléments simples : l’ascétisme, la série B, la psychologie de Dostoïevski, un enchaînement d’événements dans une ville en principe anonyme… On retrouve les mêmes ingrédients plus tard dans un autre ordre et sous des noms différents : minimalisme, inséparabilité du sublime et du trivial dans l’expérience de la vie et les catégories de l’art, niveau de perception de la psychologie relevant davantage du plus haut classicisme que de la série TV, cascades d’événements et alternance du hasard et de la fatalité. »

Source
MJC Millau
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