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Millau. Les convois humanitaires pour l’Ukraine tout près du but

Les convois humanitaires partis du centre commercial Leclerc de Millau le mardi 8 mars poursuivent actuellement leur 2600km de route. En fin d’après-midi ce mercredi 9 mars, ils auront atteint leurs objectifs : la Pologne pour l’un, la Roumanie pour l’autre.

Après un arrêt au-dessus de Monaco, et un passage par Breccia, Venise, la Hongrie, le premier véhicule a passé la frontière de la Hongrie vers la Roumanie ce 9 mars après-midi. Thomas Medda, l’un des chauffeurs explique « qu’il a commencé à neiger en début de matinée et espère ne pas être retardé par les intempéries, car la fin du trajet se fait sur de petites routes en mauvais état ». Il s’inquiète également pour le carburant.

Première pause déjeuner sur le trajet aller, mais sans traîner, la route est longue et le temps précieux ! © DR

« Il faut maintenant gérer le gazole, car ils commencent à rationner, une station n’a même pas voulu nous servir : est-ce qu’il le réserve à leur clientèle, je n’ai pas pu  savoir ».

« Pour l’heure, les choses se compliquent avec des contrôles stricts à la frontière bulgare et énormément de monde » explique-t-il, il a vraiment fallu faire le dos rond, j’ai cru qu’on ne passerait pas  ! »

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Le deuxième convoi

Le véhicule dans lequel circule Jacques Dubus a lui roulé toute la nuit en passant par l’Allemagne et une partie de la Pologne sans aucun contrôle. Les chauffeurs se sont relayés pour conduire toutes les deux heures.

« Maintenant nous sommes dans le dur, témoigne Jacques Dubus. Les deux convois devraient arriver dans l’après-midi chacun sur leur objectif. Nous progressons lentement en raison des charges importantes ». Dans une station essence, il raconte avoir croisé des Français qui faisaient le même périple pour rapatrier des réfugiés : des fourgons de toutes les nationalités convergent vers la frontière, il y a aussi des familles qui attendent leurs correspondants, nous leur avons donné des denrées alimentaires ».

Des files interminables de véhicules jalonnent les routes frontalières. © DR

Tout près du but

Dans un dernier communiqué, les chauffeurs engagés dans cette aventure humaine expliquent qu’ils sont près du but en ce milieu d’après-midi.

« Notre contact arrive d’Ukraine  vers 17h. Nous serons juste pour le rendez-vous. Il faut décharger et conditionner. Impossible pour le passeur d’opérer ce soir, car il y a un couvre-feu à 18h. Nous le rencontrerons sans doute à Varsovie et le chargement devrait partir dès demain 6h… Nous resterons sur la frontière dans l’attente de notre petit groupe. Concernant le convoi pour le convoi par la Roumanie, les réfugiés attendent déjà sur la frontière. Nous avons organisé un hébergement de fortune pour redémarrer demain matin vers Millau dans de bonnes conditions.

Cependant, les retrouvailles avec les réfugiés sont rendues compliquées par la situation sur place. Ils ne sont pas autorisés à passer le pont sud de Cernihiv (Ukraine) parce que les Russes ont placé des mines sur la route qui passe par Kiev et notre point de ralliement.

L’armée ukrainienne effectue donc des opérations de déminage et de nettoyage sur cette route avant de donner son accord pour le passage. Plusieurs voitures de réfugiés ont sauté sur ces mines. L’autre pont, au nord de la ville a été détruit par les Ukrainiens pour stopper l’avancée des chars. Malgré tout, on progresse… »

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