Pour nous, le projet Silex (studios d’enregistrement, locaux de répétitions musicales, espace de création associatif, espace de création numérique et d’image avec un studio de prise de vue et des outils informatiques de formation aux médias d’aujourd’hui, espace de convivialité modulable pour rencontres, démonstrations, mini-concerts et spectacles à faible jauge) installé au sous-sol du CRÉA, grâce à d’importants investissements réalisés et votés par l’opposition municipale d’alors avec madame Gazel, est un projet cohérent qui répond à un réel besoin depuis 20 ans.
Ce serait un gâchis financier et un gaspillage d’argent public impardonnable si ces installations devaient être abandonnées et reconstruites ailleurs. Le budget de fonctionnement prévisionnel de 160 000 euros par an établi par la Mairie actuelle est un faux prétexte, car ce projet a été porté dès le début par les associations et celles-ci comme la MJC ou autre association créée à cet effet sont prêtes à continuer à le porter et à l’assumer pour un budget quatre fois moindre de 40 000 euros par an.
Bien sûr la situation financière de la mairie est catastrophique, mais je rappelle que c’est la conséquence de la baisse des dotations aux collectivités mise en place par Sarkozy, amplifiée par Hollande et aggravée par Macron, cette baisse représente une perte de recettes de milliers d’euros chaque année pour la commune de Millau alors que les dépenses augmentent. Mais gouverner c’est faire des choix et pour nous le projet Silex est une priorité et il doit rester en régie municipale avec un caractère public associatif et ne pas être déplacé vers un espace de cowork au sein d’une structure gérée par le profit, avec une gestion privée par des entreprises.
Le projet Silex avec le Fablab doivent rester au CRÉA qui est un lieu de culture, d’éducation populaire, un lieu de ressource pour le monde associatif qui permet de rendre la culture, l’innovation, les musiques actuelles et les nouvelles technologies accessibles au plus grand nombre.
En ce qui concerne l’installation des archives, je pense que la Mairie possède assez de bâtiments pour trouver un autre lieu, comme l’ancien Hôtel Dieu ou l’étage vide de la mairie annexe au-dessus de l’espace culture, inutilisé et fermé depuis la mise en place du guichet unique.
Administrer une ville, ce n’est pas décider sans concertation, surtout lorsque l’on prône la démocratie participative. La vraie démocratie, c’est accepter d’écouter les autres, de les rencontrer, de dialoguer avec eux, « de les associer aux grandes décisions, avec le sens de l’intérêt général », selon les propres termes de madame la maire.
Alors il est temps de réunir une table ronde pour mettre en route une concertation, immédiate et très large avec tous les acteurs concernés, associations et élus, afin de sauver le projet Silex qui répond aux attentes et aux besoins du territoire.
Georges Gaubert PCF Millau
