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Millau. « Fête du Travail ou fête des Travailleurs »

Le 1er mai étant confiné cette année, pas de manif, mais de la réflexion.

À l’origine le 1er mai était le jour de commémoration en hommage à tous les grévistes de Chicago en 1886.

Leur combat était pour passer à la journée de 8 heures. À partir de 1889, le 1er mai était la fête des Travailleurs. En 1941, le maréchal Pétain a renommé cette fête en fête du Travail.

Interrogeons-nous sur ce changement de nomenclature qui oriente nos cerveaux.

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L’appellation « La fête des Travailleurs » devenant « La fête du Travail », le travail serait-il déshumanisé ?

Le travail est-il la valeur au-dessus de tout, au-dessus de l’humanité ?

Comment considère-t-on celui qui n’a pas de travail salarié (le retraité, le chômeur, le malade, le handicapé) ?

Nous, gilets jaunes, salariés, chômeurs, retraités, précaires, fonctionnaires, nous préférons l’humain au travail déshumanisé, au travail d’esclave, au travail mort des machines.

Nous, gens de bonne volonté, travailleurs et non-travailleurs méritons de la dignité.

Nous avons compris que ce ne serait possible que si le peuple reprend du pouvoir politique.

Par exemple, il serait possible de taxer l’outil machine et de créer un revenu universel, ou un revenu de base ou un salaire à vie…

Voilà pourquoi nous voulons changer de constitution et participer à certaines décisions par Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC).

Le travail n’est pas une fin en soi, mais un moyen au service de l’humain.

Le travail doit se justifier par la qualité du service rendu.

Comme toute action a un impact sur l’environnement, il faut que le travail soit minimal par son impact et maximal par le service rendu aux Hommes.

Ce n’est pas rendre service aux Hommes de détériorer son environnement.

À quoi sert de travailler pour la destruction du vivant ?

Cette question se pose surtout quand nos placards débordent de produits inutiles à durée limitée par l’obsolescence programmée, puis quant à leurs tours nos poubelles débordent de ces produits devenus déchets…

Nous étouffons du « toujours plus ». Alors, partageons le travail et donnons-lui du sens.

Nous voulons travailler au bien-être du vivre ensemble, pour que chacun ait un toit, et accès à la santé, à l’éducation, à la culture et à une nourriture saine et respectueuse de la nature.

Nous voyons dans cette crise sanitaire que ce sont les travailleurs à petits salaires qui nous sont essentiels : les soignants, les enseignants, les éboueurs, les paysans, les chauffeurs, les employés de la petite et de la grande distribution…

1 % des plus riches, paradoxalement les plus oisifs (comme les rentiers et les actionnaires) font croire aux Français moyens que si le monde va mal c’est à cause des fainéants pauvres et des plus précaires.

Rappelez-vous (vu à la télé), Vivendi se rit du Covid et leur CA s’est autoaugmenté de 20 %.

Que font les oligarques ? Ils détruisent et jouent aux échecs avec nos vies : une petite délocalisation par ci, une fermeture d’usine par là… Soyons conscients et solidaires entre nous.

Pour certains, y compris du petit peuple, une personne tire sa valeur humaine du travail qu’il fournit, tel un bœuf, un esclave, une machine.

Paradoxalement, ce n’est pas toujours le patron qui en veut toujours plus. Parfois, les victimes deviennent les bourreaux. Parfois, ce sont des (anciens) précaires, qui estiment que, comme eux triment (ou ont trimé), alors les autres doivent trimer à leur tour sans réaliser que dans notre monde néolibéral la richesse qu’ils produisent par leur travail profite surtout aux plus riches.

À l’heure du Covid, certains dénoncent leurs voisins pour avoir (ab) usé de leur droit de sortie. La dénonciation est bénéfique si elle a pour but de faire respecter l’intérêt général. Lorsque la dénonciation est la manifestation de la jalousie, elle est néfaste et s’apparente à la délation comme en période de guerre, ou d’occupation. Apprenons à être tolérants les uns envers les autres.

À l’heure du déconfinement qui s’approche, certains font des heures de queue pour se faire un hamburger… La consommation rend aveugle !

Avons-nous conscience contre quel ennemi nous devrons nous battre le jour d’après ?

Demain, comme aujourd’hui, l’ennemi nous rend esclaves à son seul profit, nous gave, nous drogue par la consommation de mauvais produits nous rendant malades (cancers, y compris chez les enfants).

Éveillons-nous. Libérons-nous de cette servitude volontaire…

Là aussi, il y a du travail… sur nous-mêmes… et celui-ci ne détruit rien de la nature.

Vive la fête des Travailleurs ! Vive la fête du citoyen !

Prenez bien soin de vous.

Les GILETS JAUNES de MILLAU

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