Millau. Les militants de la Conf’ condamnés

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Éric Darley, Christian Roqueirol, Francis Roux © Millavois.com

Lors du procès qui s’est tenu ce jeudi 15 mai au Tribunal de Millau, les militants de la Confédération paysanne, Éric Darley, Christian Roqueirol, Francis Roux, ont été reconnus coupables de rébellion en réunion. Le tribunal les a condamnés à quatre mois de prison avec sursis. Sur le plan civil, ils devront également verser des indemnisations pour réparation de préjudice moral, ainsi que rembourser les frais de justice engagés. En revanche, ils ont été relaxés des faits de dégradation qui leur étaient reprochés.

Une condamnation qui provoque l’indignation

À peine le verdict prononcé, les trois militants, entourés de leurs soutiens, ont exprimé leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une « parodie de justice ». Avant même de consulter leurs avocats, ils ont annoncé leur intention de se pourvoir en Cassation. Pour eux, cette condamnation symbolise « une répression de classe » et un « coup porté contre ceux qui osent se dresser contre la force publique ».

L’un des militants n’a pas hésité à pointer du doigt le contexte politique : « Nous ne sommes pas choqués de cette décision avec des Ministres comme Darmanin à la justice et Retailleau à l’Intérieur, mais nous espérions quand même que la justice reste indépendante. »

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Les militants dénoncent également les violences subies lors de leur interpellation, rappelant qu’ils ont été blessés par les forces de l’ordre, mais que c’est pourtant eux qui se retrouvent sur le banc des accusés.

Un appel pour dénoncer l’impunité

Déterminés à faire entendre leur voix, les trois retraités se disent prêts à continuer le combat judiciaire : « Nous ferons appel pour que les forces de l’ordre ne se croient pas impunies. »

Cette décision de justice est, selon eux, un symbole plus large de la répression sociale qui touche les travailleurs et les militants : « S’il y a des préjudices, ce sont les millions de salariés qui les subissent avec cette politique de répression et de casse sociale. »

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Leur détermination semble intacte, et l’appel annoncé augure de nouvelles batailles judiciaires. Comme ils le soulignent avec un brin de provocation : « Et comme nous sommes retraités, nous n’avons que ça à faire… »

Vers un nouvel épisode judiciaire

La Confédération paysanne, par la voix de ses militants, entend faire de ce procès un symbole de lutte contre ce qu’ils considèrent comme une injustice sociale. L’appel à venir pourrait bien raviver les débats sur la répression des mouvements sociaux en France. Affaire à suivre.

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