Samedi 12 avril à seize heures avait lieu l’inauguration du Silex Espace Karine Orcel dans le bâtiment du Créa. C’est avec une émotion sincère que j’ai assisté à ce moment important pour la culture millavoise. Une émotion forte au souvenir et à la mémoire de Karine.
Karine a porté ce projet avec un engagement profond durant notre mandat. Un projet pour créer et développer, en plein cœur de ville, un lieu, tant attendu, ouvert à tous, tourné vers la pratique des nouvelles technologies et vers les musiques actuelles. Un lieu porté et géré par des associations pleinement investies. Elle y avait mis toute sa conviction, comme elle le faisait pour chacun de ses dossiers. Elle a su défendre son concept lors de nos arbitrages budgétaires et l’a fait adopter par l’ensemble de notre majorité. Il est juste que ce lieu porte son nom.
Je suis soulagé que le combat des associations partenaires et du collectif, rassemblant tous celles et ceux engagés pour défendre le Silex, soit ainsi récompensé après moultes péripéties.
Mais l’émotion n’efface pas l’amertume.
L’amertume de voir ce projet aboutir enfin après cinq années de négation et de mensonges. Un projet qui voit le jour non pour un enjeu culturel, mais pour un enjeu politique et tacticien.
Curieusement, le Silex n’a repris de l’intérêt qu’après la démission de Gilles Tulsa. Au même moment, Nathalie Fort devenait la pièce centrale du jeu. Soudain intérêt, curieuse coïncidence…
Les discours officiels d’aujourd’hui et les satisfecits des uns et des autres que j’ai pu entendre ne me font pas oublier les conversations privées d’hier avec les responsables associatifs méprisés, avec les conseillers de la majorité municipale réduits au silence ou encore les fins de non-recevoir de Madame la Maire en réponse à nos questions, y compris à celles de Karine, sur le devenir du projet en 2020/2021. « Le Silex n’est pas un sujet … » était notre seule réponse. Aujourd’hui, ne soyons pas dupes.
Christophe Saint-Pierre
La rubrique « Opinion » est l’espace de libre expression du site Millavois.com. Ses contenus n’engagent pas la rédaction.