Opinion. « Risques d’orage stationnaire sur Millau : il faudra aller vite ! » 

Millavois.com
Lecture 4 min.
DR

Le risque de ravinement à Millau et ses environs est fortement accentué par le dérèglement climatique.  Les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) visent à promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation en vue de réduire les conséquences dommageables sur les humains, les biens, les activités économiques et l’environnement.

Le Tarn et la Dourbie ont donc été visés pour le risque inondation ; le ravin de Ladoux fait aujourd’hui, lui aussi l’objet d’études et de projets de travaux pour réduire les conséquences en cas de violents orages. 

D’autres ravins urbanisés sur Millau ( rue de Louga, Beau Soleil…) et des agglomérations voisines ( Creissels, Rivière, Boyne… ) peuvent subir des phénomènes climatiques violents.

La culture du risque, en l’occurrence ici le risque ravinement, doit animer les pouvoirs publics devant ces phénomènes violents au sujet desquels les scientifiques répètent sans cesse leur mise en garde. 

LIRE AUSSI >> Millau. Les hauts de Ladoux : face aux risques, une mobilisation nécessaire

La montée des eaux dans les ravins, soudaine, rapide et violente, demande des réactions immédiates de la part des riverains. Les actions de sauvegarde pour les risques inondation d’une rivière doivent être actualisées pour s’adapter à cette situation.

L’urgence de la mise en sécurité des personnes prédomine, une fois l’alerte donnée par des moyens sécurisés (lors d’événements climatiques violents, les réseaux d’énergie et de communication sont souvent hors service) elles doivent se rendre rapidement en un lieu sûr, défini . 

L’expérience et l’historique démontrent que la majorité des victimes ont perdu la vie par méconnaissance ou mépris du danger : en franchissant les cours d’eau, en voulant récupérer leur voiture, en essayant de sauver du patrimoine… Le phénomène « lame d’eau » lié aux ruptures d’Embâcles est à redouter dans ces circonstances. 

Les mesures de prévention prises ou à prendre face à ces phénomènes sont d’actualité : les pouvoirs publics, état, mairie, communautés de communes, département, syndicat des eaux, parc régional, services de secours… travaillent de concert en ce sens .

Il apparaît, à nous Fédération des Grands Causses, de prioriser également les mesures à prendre en matière de prévision. 

Pour rappel, d’une manière générale, prévenir un risque c’est l’empêcher d’exister ou tout au moins, essayer par tous les moyens possibles d’arriver à ce résultat. Prévoir un risque, c’est penser qu’il pourra exister à un moment donné et prendre, en conséquence, des mesures en vue de son apparition. 

Pour exemple, dans le cadre des PCS (Plan Communal de Sauvegarde), nombreuses sont les communes et communautés de communes qui ont mis en place une réserve communale de sécurité civile, comprenant souvent un comité communal « feux de forêt », ceci afin de participer dans un premier temps à l’élaboration, l’information, la mise en place des mesures de protection envers la population, et dans un deuxième temps d’intervenir après un sinistre, en appui et relais des services de secours. 

La Fédération des Grands Causses soutient les pouvoirs publics et les habitants des zones concernées pour lutter et anticiper ces phénomènes. 

Fédération pour la vie et la sauvegarde du pays des Grands Causses
contact@fedegrandscausses.org 
 


La rubrique « Opinion » est l’espace de libre expression du site Millavois.com. Ses contenus n’engagent pas la rédaction.

Partager cet article