Ce lundi 10 février 2025, le tribunal de Rodez a jugé l’homme accusé d’être à l’origine des incendies criminels du restaurant Le Bastringue à Millau, de l’immeuble de la rue Droite, ainsi que d’une série d’autres délits commis entre mars et décembre 2024. Le prévenu, âgé de 21 ans répondait de plusieurs chefs d’accusation, 15 en 9 mois, notamment des destructions volontaires par incendie et des vols avec effraction.
Ancien employé du bar-restaurant Le Bastringue, il est notamment accusé d’avoir déclenché l’incendie qui a détruit le restaurant dans la nuit du 20 au 21 juin dernier, ainsi que celui de l’immeuble du 29 rue Droite le 10 août. Parmi les autres faits qui lui sont reprochés figurent deux tentatives d’incendie au restaurant McDonald’s et un vol avec effraction au restaurant Léonie le 20 décembre dernier. Ce 10 février, il était jugé pour des faits de « destructions du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes, vols par effraction dans des locaux d’habitation ou des lieux d’entrepôt, tentatives de vol par effraction, ainsi que vols avec destruction ou dégradation commis à Millau, Le Truel et Villefranche-de-Panat ».
Le tribunal a condamné l’accusé à un an de prison ferme, assorti de deux ans de mise à l’épreuve avec obligation de soins et de travailler. Bien que le procureur ait requis une interdiction de séjourner à Millau, la juge n’a pas suivi cette recommandation, une décision que regrettent les victimes, « nous craindrons toujours qu’il revienne », expliquent-elles.
L’accusé devra également indemniser les victimes. « On sait très bien qu’au vu de sa situation, on ne sera jamais indemnisé », déplorent les gérants de l’établissement le Bastringue ». Au tribunal, comme les autres parties, ils espéraient obtenir des réponses, mais face à eux, l’accusé est resté semble-t-il très détaché. À la barre, face aux questions des avocats, il n’a pas su expliquer clairement ses motivations et ses passages à l’acte. Les victimes présentes et ses anciens employeurs ont exprimé leur incompréhension et leur amertume.
« Il ne s’est même pas excusé, il a gardé le sourire tout au long de l’audience et a avancé des excuses incohérentes. Il n’a exprimé aucun regret. Nous sommes très déçus et nous trouvons que la peine est vraiment légère. On aurait aimé que la justice soit plus sévère », regrettent les gérants du Bastringue.