Pour Louis Cournuéjouls, qui s’approche de ses 90 printemps, et sa fille Cathy, il n’est pas question de vivre une retraite passive à écouter la radio ou regarder la télévision.
« Chacun a besoin d’un objectif dans la vie, et lorsque la santé le permet, chaque jour est un nouveau jour, précise Louis. Alors, avec ma fille Cathy, qui vient régulièrement à Saint-Rome-de-Tarn, nous nous sommes lancés, au fil de nos inspirations, dans la réalisation de ce zoo artificiel. D’abord, il y a eu les premières silhouettes, moins définies, mais aujourd’hui, avec l’expérience acquise, elles sont plus ressemblantes, entièrement constituées de bois. Nous avons déjà créé de nombreux animaux, façonnés en une ou plusieurs parties. Je m’occupe du gros œuvre, c’est-à-dire la découpe des maquettes, et Cathy se charge de la décoration, de la peinture et des nombreux détails. Nous concevons des gabarits de différentes tailles en carton, que nous conservons précieusement, car les animaux installés dans les jardinets subissent les intempéries et les orages. Alors, tels des vétérinaires, nous devons soigner les bobos. »
M. Cournuéjouls présente fièrement une bien belle collection : « Elle est divisée en deux parties : la basse-cour fermière à droite et le gibier à gauche. Le tout est surveillé par des personnages en bois, eux aussi, dans un décor visible depuis la route, ce qui attire grandement l’attention des passants. Certains viennent même à notre rencontre pour nous féliciter et nous encourager. C’est un moment de partage, une conversation appréciée et motivante pour nous deux. »