Dans une tribune, François Bryant, pour les sections PCF de Millau et Saint-Affrique, appelle à une « mobilisation citoyenne pour défendre le suffrage universel » et exiger « une VIe République respectueuse de la volonté populaire », face à ce qu’il qualifie de « déni démocratique sans précédent dans l’histoire de la Ve République ».
Bientôt deux mois que le pays vogue sous la houlette du seul monarque de l’Élysée, qui refuse d’entériner la victoire de la coalition du Nouveau Front populaire aux dernières législatives anticipées et de nommer sa candidate désignée Lucie Castets au poste de Premier ministre conformément à la pratique de la «cohabitation». Déni démocratique insupportable et sans précédent dans l’histoire de la Ve République !
Le carcan imaginé par le pouvoir gaulliste en 1958 montre l’étendue de sa nocivité à travers ses marges de manœuvre illimitées légitimant le « fait du prince », ce « coup d’état permanent » naguère dénoncé. En cela, une VIe République respectueuse du suffrage universel et du Parlement est plus que jamais à l’ordre du jour pour rendre le pouvoir aux citoyens!
Désavoué dans les urnes et ne devant l’élection de nombre de ses députés qu’au sursaut républicain de l’électorat de gauche pour barrer la route au RN, l’«obligé» s’entête pourtant à vouloir poursuivre à tout prix sa politique de régression au service des plus riches avec la complaisance du patronat, de la droite et – cynique calcul – la bienveillance de l’extrême droite qui apparaît sous son vrai visage ultralibéral en réservant son pouvoir de censure au seul gouvernement du NFP.
C’est le sens des contorsions du «maître des horloges» qui depuis le 7 juillet tergiverse au nom de la « stabilité » institutionnelle qu’il a lui-même renversée : cirque ubuesque que ces pseudo « consultations » et ce bal médiatisé des ministrables Macron-compatibles, jusqu’à cet appel hallucinant d’un ancien hôte de l’Élysée en faveur de la nomination d’un Premier ministre… de droite, alors que le simple respect du suffrage universel aurait déjà permis à l’équipe gagnante d’appliquer les mesures phares tellement attendues : abrogation de la retraite à 64 ans, SMIC à 2000 € brut, budget de revitalisation des services publics !
« Je ne suis pas prêt à prendre ce risque », affirme le président, qui craint par-dessus tout que la gauche réussisse, qu’elle bénéficie du pouvoir législatif et médiatique lié à la formation d’un gouvernement. Ce qui l’effraie, c’est qu’une alternative à sa politique puisse voir le jour et emporte l’adhésion d’une majorité de citoyens, rompant avec des décennies de résignation forcée.
On le comprend, l’heure est donc de nouveau à la mobilisation de tous ceux et celles qui ont sanctionné le pouvoir et refusé l’accession du RN à Matignon. Ce samedi 7 septembre, mobillisés comme jamais pour défendre le suffrage universel, soyons le peuple qui refuse l’intolérable !
François Bryant,
pour les sections PCF de Millau et Saint-Affrique
La rubrique « Opinion » est l’espace de libre expression du site Millavois.com. Ses contenus n’engagent pas la rédaction.