Interpellée dans une tribune de Jean-Michel Sudres, adhérent de l’association Millau en Action, l’association Graves Gravettes et Gravesols réagit.
Monsieur,
Dans votre article paru le 27 juillet, vous avez oublié quelques éléments antérieurs à votre chronologie, à savoir :
• Depuis la crue catastrophique de 1982, la municipalité Deruy avait pris en compte l’entretien des espaces verts, avec délimitation par bordures. Cet espace végétal (poreux) et ombragé (platanes) avait été laissé par l’indivision à la discrétion des Millavois. Il a été détruit depuis par la municipalité Saint-Pierre. L’indivis (anciens propriétaires) ne s’est pas opposé au legs de terrain permettant la réalisation de la plage du Gourg de Bade. Il s’agissait d’un projet allant vers la communauté millavoise.
• 19 décembre 2017 et 1er janvier 2018 : Envois de pétitions en mairie signées de représentants de l’indivis contre l’annexion sans procédures préliminaires d’un espace privé sur le quai Sully Chaliès.
• 31 janvier 2018 : Évacuation en mairie de plus de vingt personnes venues se réunir. Seuls cinq interlocuteurs ont été retenus dont trois rompus à la cause Saint-Pierre. « Concertation » sous forme de « de toute façon ça se fera ».
• 3 février 2018 : Arrivée dans nos boîtes du document daté du 31 janvier 2018, signé du maire d’alors (mise en place de barrières et respect de droits). Ce document est maintenant remis en cause par le même camp.
• 1er juillet 2018 : Fermeture par l’équipe Saint-Pierre sur le Quai du seul parking public gratuit (section AL n°261) et de son accès.
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Nous écourtons la suite des faits déjà énumérés à maintes reprises dans ces colonnes. Nous avions soumis avant travaux des contre-propositions allant dans un sens analogue, mais à moindres frais. La route aurait pu être détournée de sa mission première sauf pour l’évacuation en cas de crues.
Au chapitre propriété, la mairie n’a jamais été en mesure de fournir le moindre acte de propriété, même deux ans après la fin des travaux (et pour cause).
La première décision de la municipalité actuelle visait à trouver une issue légitime et concertée avec les représentants de l’indivision quant au reliquat laissé après cette annexion (non concertée).
Vous aviez récemment brandi la menace de porter l’affaire devant le Tribunal Administratif de Toulouse (rappelez-vous). Apparemment cette déclaration « à la Tartarin » est restée sans suite.
Vous parliez de courage ? À croire que cette vertu, outre la mémoire, semble également faire défaut dans les rangs de votre congrégation.
Quant à votre acharnement dans le dénigrement, pourquoi ne pas l’élargir aux immeubles collectifs, copropriétés et autres, dont les résidents ont, eux aussi, l’outrecuidance de revendiquer (par panneautage interposé) le droit légitime au stationnement au pied de leurs copropriétés ?
Pourquoi donc limiter vos ambitions d’équité salvatrice ? Je n’ose penser qu’elles visent un but électoral.
À moins que vous ne vouliez démocratiser un comportement agressif issu de votre entourage, qui fait l’objet de main courante au commissariat pour menaces et provocations diverses réitérées à l’encontre de riverains.
Cela, convenez-en, ne concourt pas à l’avènement de l’apaisement et de la paix sociale dont vous vous targuez d’être le chantre.
Salutations,
D. Spring,
Association Graves Gravettes et Gravesols
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