Qu’ils soient anciens ou modernes, les vitraux font partie intégrante des églises et de leur beauté. On les remarque pour la lumière qu’ils laissent entrer, pour les motifs et les couleurs remarquables, les portraits et les scènes racontées, qui donnent vie à l’édifice.
Abîmés par le temps, ceux de l’église du hameau de Saint-Grégoire devaient donc être restaurés, et ce travail a été confié par la mairie à Marjorie Tabart, artisan d’art vitrailliste de la commune.
Artiste du verre, Marjorie expose et vend ses œuvres dans sa boutique/atelier située rue des Douves à Sévérac-le-Château, mais c’est aussi une habituée du travail de restauration. On lui doit notamment les premiers vitraux dont l’église de Saint-Chély s’est parée il y a une dizaine d’années, mais c’était un travail de création, l’église n’ayant à priori jamais eu de vitraux auparavant.
Le travail à l’église de Saint-Grégoire est tout autre puisqu’il s’agit de restauration. Un exercice qui allie création, travail manuel, minutie, mais aussi recherches historiques, pour redonner vie aux vitraux cassés et dégradés par le passage des siècles, dans le respect de leur apparence d’origine.
Plusieurs semaines de travail sont nécessaires à la réalisation de toutes les étapes de restauration. Les vitraux ont tout d’abord été démontés, sans casse ni dommage, pour être transportés à l’atelier de Marjorie. C’est là-bas que le plus gros du travail est effectué.
Nettoyage du vitrail, expertise et planification des étapes de restauration, recherches sur l’état d’origine puis démontage du vitrail. Viennent ensuite toutes les étapes de restauration et de création des pièces manquantes, avant le remontage du vitrail. Un exercice varié, entre travail d’artiste, d’artisan et d’ouvrier, qui passe par la peinture, la découpe ou encore la soudure. Les gestes effectués aujourd’hui sont les mêmes depuis des siècles, les techniques sont pratiquement inchangées même si les outils se sont modernisés.
Une fois prêts, les vitraux restaurés ont retrouvé leur place à l’église de Saint-Grégoire, une autre étape du processus de restauration, qui demande de ne pas avoir peur des hauteurs ! Là encore, la minutie est impérative pour sécuriser le transport et la mise en place des vitraux puis terminer les dernières touches et la fixation. L’église de Saint-Grégoire a maintenant retrouvé ses vitraux !