Depuis 2011 et leur lutte historique (qui avait permis de sauver de nombreux emplois), suite à une restructuration diligentée par La Poste, l’établissement n’a eu de cesse de casser l’emploi public. À Millau : cinq tournées en 2018, trois et demi en 2020 et quatre aujourd’hui menacées. Partout au nom de la rentabilité on supprime on précarise le personnel.
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L’intersyndicale déplore le refus de la direction de recevoir les postiers millavois, en grève depuis mardi, tant que se poursuit le mouvement. C’est ce qu’on appelle une fin de non-recevoir.
Ce mépris est intolérable. Les postiers veulent conserver leurs emplois, or on veut en supprimer au moins quatre et leur ajouter la distribution de la publicité. C’est inacceptable, car cela imputera une charge de travail supplémentaire sans compensation et une pénibilité due au poids sur les vélos.
L’intersyndicale a laissé 10 jours à la direction pour réfléchir et changer d’avis avant que l’on dépose un préavis. Rien n’y a fait. La direction reste sur ses positions et préfère l’affrontement au dialogue. A Millau, la suppression de dizaines d’emplois depuis 2011 est le résultat de restructurations successives qui n’ont qu’un but : diminuer drastiquement la masse salariale.Les usagers de la poste en font déjà les frais par rapport à la régularité du courrier en matière de distribution (tournées supprimées ou non couvertes). De plus, récemment, la direction a fermé Médiapost qui distribuait la pub et demandé aux postiers de couvrir ce service. La précarité des emplois est devenue la règle absolue: aujourd’hui on embauche un facteur sans formation et de ce fait on assiste à de nombreuses démissions au niveau national.
La direction doit entendre les légitimes revendications des postiers millavois : le maintien de ses emplois et des tournées dédiées à la pub. Le personnel a raison de lutter pour empêcher l’irréparable. Ensemble postiers et usagers , disons stop à la casse du service public postal, soutenons nos postiers en lutte !
Michel Barthes, pour la Fédération du PCF Aveyron
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