Lors d’une précédente conférence de presse il y a plusieurs semaines, l’intersyndicale CGT, CFDT, SUD Millau et Saint-Affrique, avait sollicité un rendez-vous avec l’ARS (Agence Régional de Santé) appuyé d’un courrier. Ce rendez-vous a eu lieu le 21 juillet dernier avec le directeur général de l’ARS, le directeur Départemental de l’ARS, la sous-préfète de Millau, les maires de Millau et de Saint-Affrique, les représentants d’organisations syndicales des deux sites et le directeur par intérim des hôpitaux de Millau et Saint-Affrique.
Dans un communiqué, l’intersyndicale a souhaité faire un compte rendu de cette rencontre. Tous avaient souhaité mettre à l’ordre du jour les points suivants : la continuité de l’offre de soin pendant la période transitoire, la direction, l’attractivité, la dette.
« Le directeur général a balayé les points successivement en commençant par “Il faut être positif, ambitieux et travailler ensemble”. L’objectif premier reste celui de mener à bien l’hôpital commun et la première pierre sera posée fin 2025. Ce projet d’hôpital commun selon lui est la réponse à toutes nos questions.
Sur nos craintes concernant l’offre de soin pour la période transitoire il ne nous a été donné aucune garantie ni réponse factuelle.
Nous avons rappelé que l’actuelle directrice est en arrêt maladie et quittera ses fonctions fin août 2023.
Le DG de l’ARS nous confirme que le seul directeur adjoint restant (directeur logistique et matériel) assure l’intérim jusqu’à fin août sans avoir de pouvoir décisionnel, que la directrice actuelle a la responsabilité de ce qui se passe dans l’établissement jusqu’à son départ.
Le DG de l’ARS nous confirme que dès le 1er septembre 2023, le directeur qui assure actuellement l’intérim sera nommé officiellement directeur par intérim avec les pouvoirs décisionnels.
Nous ne pouvons que constater qu’aucune décision ne sera prise pendant ce laps de temps au détriment de la population, les lits resteront fermés, les services d’urgences resteront engorgés…
La réponse quant à l’attractivité et les recrutements est que ne pas recruter serait une erreur.
La seule réponse pour être attractif est le projet de l’hôpital médian. Pour autant, nous constatons qu’il n’y a aucune offre d’emploi récente sur les sites dédiés. Le DG a insisté en disant qu’il fallait recruter massivement.
Sur le point de la dette qui, rappelons-le, est l’argument que nos directions successives ont mis en exergue pour justifier les plans de retour à l’équilibre, l’absence d’investissement, les réductions de postes… La réponse est que la dette n’est pas un problème pour le fonctionnement de nos hôpitaux, c’est une dette chronique qui ne sera jamais apurée. Discours extrêmement déroutant, car depuis des décennies elle servait d’excuses aux directions.
Nous restons dubitatifs après ce rendez-vous. Le discours de l’ARS se veut rassurant, la dette n’est pas un problème l’hôpital médian est la solution alors que nos inquiétudes se portent sur le très court terme ici et maintenant avant l’hôpital médian.
Nous, organisations syndicales, exigeons le maintien effectif et non seulement administratif de tous les services des deux hôpitaux de Millau et Saint-Affrique. Pour exemple, dans les deux structures les services de SSR sont actuellement administrativement ouverts, mais dans les faits ces services n’accueillent pas de patients.
Nous réclamons un recrutement massif afin de faire fonctionner l’offre de soin sur le sud Aveyron et ré ouvrir tous ces lits voire services fermés faute de personnel.
Nous invitons les agents désireux de travailler sur nos établissements à renouveler leur candidature, n’hésitez pas à nous faire passer vos CV si vos demandes restent sans réponse. Nous réaffirmons notre attachement au service public.
Le DG de l’ARS s’est engagé à faire un point d’étape avec l’intersyndicale fin d’année 2023 ».
L’intersyndicale CGT, CFDT, SUD des hôpitaux de Millau et Saint-Affrique