Alors que la manifestation battait son plein ce jeudi 1er juin en centre-ville en marge des assises des petites villes de France organisées au Théâtre de la Maison du Peuple, une jeune femme présente parmi les manifestants a fait une découverte pour le moins étonnante sur les pavés de la place Foch.
C’est un chargeur de pistolet à balles réelles que cette dernière a trouvé au sol et qu’elle a immédiatement mis à l’abri pendant une partie de la journée.
Ce n’est qu’en fin d’après-midi que le chargeur a refait surface au milieu des manifestants rassemblés pour la dernière casserolade du jour. En leader et chargeur à la main, Christian Roqueirol membre de la confédération paysanne de l’Aveyron, a expliqué que « le chargeur appartenait aux forces de l’ordre et qu’il contenait des balles réelles à tête creuses, selon lui interdites et que l’ensemble des manifestants allaient les restituer aux policiers en main propre ».
Effectivement, il s’agirait d’un chargeur malencontreusement égaré par un gendarme lors des échauffourées de la matinée. Si les balles qu’il contient sont bien réelles et dites « à pointe creuse », les forces de l’ordre précisent « qu’elles ne sont pas interdites et qu’elles équipent les armes des policiers et gendarmes pour éviter les dommages collatéraux ».
En effet, lorsque celles-ci pénètrent leur cible, elles ne la transpercent pas, évitant ainsi de blesser une autre personne qui serait proche de celle visée.
Le chargeur a été remis en main propre aux gendarmes déployés en haut de la rue Pasteur. Un membre des forces de l’ordre présent a remercié les manifestants pour « leur sagesse collective ». Ces derniers ont répondu par des cris et un tintamarre de casseroles visiblement très mécontents d’avoir en face d’eux des policiers armés à balles réelles.
