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Millau fait la chasse aux fuites d’eau

Depuis le 1er janvier 2018 et pour une durée de 15 ans, c’est la société Mill’eau qui, du captage à la distribution, est chargée du réseau d’eau potable à Millau. Pour réduire les tensions sur la ressource et adopter une gestion pus résiliente, un vaste plan d’action a été mis en place avec la Ville de Millau jusqu’en 2032.

190 km de canalisations

L’eau que nous consommons provient à la fois de la source de l’Esperelle, le réseau principal qui a une capacité de production de 16 000 m3/jour et des forages de la Graufesenque (7 200 m3/jour). Ce schéma de double arrivée garantit davantage de sécurité en cas d’incident sur l’un des réseaux ainsi qu’une bonne qualité de l’eau confirmée par les contrôles réglementaires réalisés régulièrement par l’ARS.

En tout, 190 km de canalisations acheminent l’eau des 12 réservoirs de 12 390 m3 au total chez les 8 634 compteurs d’eau des usagers millavois. Un réseau que l’agence de l’eau a noté « en bon état » qui a un rendement de 78.9 % en 2022.

Une ressource à préserver

Depuis 2018, les volumes prélevés ont diminué d’une part en réduisant les fuites, mais aussi parce que les Millavois sont relativement bons élèves, leur consommation baisse depuis 3 ans, mais elle est loin d’être satisfaisante pour préserver la ressource. La consommation moyenne par foyer est de 150 litres par jour en 2018 contre 136 litres en 2022 soit une économie de 112 000 000 litres par an. Toutefois, Laurent Carrière appelle « à la plus grande vigilance » face à l’incertitude qui plane sur nos réserves propres. Le réseau d’eau souterrain qui s’étend sous une partie du Larzac est très complexe et de ce fait insondable dans son intégralité, notamment à cause de son sol karstique. « Nous ne sommes pas assis sur un château d’eau », explique-t-il.

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« On mesure tous combien cette ressource est une chance, mais aussi combien elle est fragile et combien il faut la préserver en luttant contre toute forme de gaspillage et en essayant d’accompagner les changements », poursuit Emmanuelle Gazel avant de préciser les actions qui seront déployées entre 2023 et 2032.

Faire encore mieux

Déjà engagée en faveur de la détection et de la réduction des fuites, la ville a souhaité aller encore plus loin et faire encore mieux en déployant par délégation de service public avec la société Mill’eau son « plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau ». Il comprend :

  • Le renouvellement des branchements (580 en prévision) défectueux grâce à un investissement public plus ciblé et remplacement de canalisations
  • La surveillance permanente du réseau par 31 compteurs de sectorisation et 60 pré-localisateurs branchés en réseau pour être plus réactifs et plus efficaces pour intervenir.
  • La recherche de fuites ciblées (189 km en 2022), Millau est d’ailleurs un laboratoire d’innovation en matière de recherche grâce à la recherche de fuite canine et par imagerie satellite.
  • La mise en place du télérelevé dès 2024

Ce plan s’inscrit dans le sillage du plan national d’action « eau » qui, quel que soit son usage, encourage à une consommation plus raisonnée et de ce fait, plus écologique et davantage économique.

Améliorer la performance du réseau d’eau et sensibiliser les utilisateurs à être plus économes pour protéger la ressource en eau est l’un des enjeux majeurs de demain, tout comme la réutilisation des eaux usées sur laquelle la France est très en retard par rapport à certains de ses voisins européens. À Millau, des études vont être menées en ce sens.

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