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Millau. Mobilisation départementale du 6 avril : Viaduc ou pas viaduc ?

Viaduc ou pas viaduc ? Telle était l’interrogation actuelle de l’intersyndicale aveyronnaise pour la manifestation de ce jeudi 6 avril. Pour la 11e journée de mobilisation, les syndicats souhaitaient en effet marcher sur le Viaduc de Millau. Ils ont déposé, en temps et en heure, une déclaration de manifestation dès la semaine dernière.

Or, jusqu’à ce mardi matin, la Préfecture n’avait pas répondu positivement à leurs demandes, sans doute échaudée par les actions précédentes d’un collectif sur la barrière de péage de Millau ou à Séverac d’Aveyron.

Pour Jacques Douziech, de la CFE-CGC, le choix de Millau et du viaduc n’est pas anodin : « Un pont, c’est symbolique, car ces ouvrages permettent de rejoindre l’autre rive, de traverser, d’aller vers l’autre pour un bien commun. Faut-il encore être deux dans cette démarche ! »

Jacques Douziech (© Ruthénois.com)

Un appel du pied au Gouvernement, et à la Première ministre, Elisabeth Bornes, qui va recevoir ce mercredi, l’ensemble des organisations syndicales, sur différents sujets. Localement, les syndicats ont bien rappelé que leurs responsables nationaux y allaient prioritairement pour évoquer le retrait du projet de réforme des retraites.

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« La sécurité de la manifestation envisagée sur une portion de la A75 n’est pas démontrée et donc non garantie »

La réponse de la Préfecture est tombée ce mardi matin, et elle risque de ne pas satisfaire tout le monde. « Le lieu indiqué dans la déclaration initiale de l’intersyndicale est l’autoroute A75 et le Viaduc de Millau, mais l’itinéraire mentionné dans cette même déclaration est « péage du viaduc, aire du viaduc et retour péage ». Par ailleurs, le plan fourni en complément le 31 mars en fin de journée précise un itinéraire entre le péage du viaduc – A75 et un point de retournement situé à environ 1 km en amont du viaduc. Toutefois, les informations qui circulent sur les réseaux sociaux et dans la presse à propos de cette manifestation évoquent de manière ambiguë le Viaduc de Millau », notent les services de la préfecture…

Avant de souligner que lors de la réunion technique qui s’est tenue le 31 mars, « il a été très clairement précisé qu’il était exclu, pour des raisons de sécurité et notamment de risques majeurs pour les personnes et les biens, que tant le Viaduc de Millau que l’aire du viaduc accueillent une manifestation susceptible de regrouper plusieurs milliers de personnes. »

A l’occasion de cette même réunion, des questions auraient été posées aux organisateurs, « sans réponse à ce jour », sur les dispositions envisagées pour le bon déroulement de la manifestation, qui selon la Préfecture « s’apparente dans sa gestion à un grand événement en milieu non urbain ».

« Les organisateurs d’une manifestation sont notamment responsables de la mise en place de conditions optimales de sécurité pour les participants, le public et les tiers. Ils sont en outre pénalement et pécuniairement responsables des éventuels incidents moment du au rassemblement, pendant la manifestation et lors de sa dislocation », avertit la Préfecture. Depuis le début des mouvements sociaux liés à la réforme des retraites, la Préfecture a toujours veillé à garantir la libre expression de la contestation dans les différentes formes proposées par l’intersyndicale, dans le cadre d’un dialogue constant, tout en assurant le maintien de l’ordre public et, prioritairement, la sécurité des personnes et des biens. Cependant, en l’état actuel des éléments fournis par l’intersyndicale, la sécurité de la manifestation envisagée sur une portion de la A75 n’est pas démontrée et donc non garantie. Il appartient donc aux organisateurs d’apporter les compléments nécessaires qui permettraient de répondre à leurs obligations. »

Viaduc, pas viaduc ? Ce mardi matin 4 avril, après la fin de non-recevoir de la Préfecture, la balle est dans le camp de l’intersyndicale…

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