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Réforme des retraites : la tension monte d’un cran à Millau

Ce vendredi 17 mars à 17h, au lendemain de l’activation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, environ 400 personnes (selon les forces de l’ordre) se sont retrouvées devant la sous-préfecture avec un seul mot d’ordre : « On ne lâche rien ».

Céline Tabariès, au nom de l’intersyndicale, a pris la parole après un brouhaha incessant de sifflets, pétards et autres casseroles : « Des millions de manifestants et 95 % des travailleurs sont hostiles à la réforme des retraites : malgré cela, le Gouvernement reste sourd et déclenche le 49.3 » « Ouhhhhh !! », lance la foule.

« Le 15 mars, alors que la commission mixte paritaire s’était réunie afin d’aboutir à un texte commun, nous étions plus de 1,7 million dans la rue à battre le pavé, à dire non à la réforme des retraites, profondément injuste, injustifiée et injustifiable, a continué Céline Tabariès. Jeudi 16 mars, les organisations syndicales s’étaient donné rendez-vous devant les permanences des députés, avant le vote de la réforme pour les rappeler à leurs responsabilités envers leurs électeurs mobilisés depuis plusieurs semaines contre ce projet. Le gouvernement a répondu à cette immense mobilisation populaire par le déni démocratique. »

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Ce que les syndicats dénonçaient comme injuste hier l’est encore plus aujourd’hui, et cela ne peut que nous encourager à amplifier la mobilisation et les grèves. La lutte continue ! »

Céline Tabariès

Alors que les précédents rassemblements et défilés dans les rues de Millau s’étaient déroulés sans la moindre manifestation de violence, ce soir la tension est montée d’un cran. Alors que des palettes de bois ont été brûlées, des sacs d’ordures ont été lancés dans les cours de la sous-préfecture et de la mairie. Au passage sur la place du Mandarous et vers la place de la Capelle, certains pots de fleurs installés par les services de la Ville ont aussi fait les frais de la colère de certains manifestants.

Le prochain rendez-vous est donné dès demain, samedi 18 mars, à 10h30 devant la sous-préfecture pour une nouvelle manifestation dans la ville. « Trois fois plus nombreux ! », espèrent les leaders syndicaux. Une nouvelle grande journée de grève et de manifestation est prévue le jeudi 23 mars.

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