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Opinion. « A Vergonhac, on ne fait que déplacer le Puits-de-Calès et ses problèmes de l’autre côté de Millau »

L’État, la Région et le Département viennent de placer l’hôpital médian du Sud-Aveyron à Vergonhac et ils vont, selon la presse, construire une autoroute Séverac-Rodez.

A Vergonhac le terrain est trop petit… A Vergonhac, la population attirée est insuffisante pour un bon recrutement médical et l’autoroute Séverac-Rodez aggrave beaucoup ce handicap.

1 – Le terrain disponible à Vergonhac est trop petit (4,2 ha). Actuellement : 3,5 ha à Millau et autant à Saint-Affrique. Surface minimale raisonnable : 6 à 8 ha pour 75 000 habitants.

A Beaumescure un terrain communal de 18 ha était disponible (comme Castres – Mazamet et Foix – Pamier).

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Mais pour choisir Beaumescure il fallait faire l’effort (surhumain?) de modifier (depuis 2020) le schéma de Cohérence territoriale et il fallait s’abstenir de diffuser dans la presse d’énormes mensonges sur le site préconisé par les médecins à Beaumescure : terrain privé, plusieurs propriétaires, en zone Natura 2000, en agriculture biologique, très loin de Millau et Saint-Affrique…

A Vergonhac, il faudra construire un hôpital à étages (option du passé) et des parkings souterrains (option très coûteuse) et ne pas s’étonner si on nous demande de rétrécir l’hôpital (pour qu’il rentre dans le terrain).

2 – L’autoroute Séverac-Rodez est, bien sûr, indispensable tant la RN 88 est désagréable et dangereuse. Mais nos décideurs ne pouvaient-ils pas prévoir avant de choisir Vergonhac, que cette autoroute allait rendre le grand hôpital de Rodez plus accessible de Sévérac et la Lozère Sud que le petit hôpital de Vergonhac ?

A Beaumescure , même avec cette autoroute, on restait plus proche que Rodez de Sévérac (son conseil municipal avait délibéré dans ce sens) et on pouvait même attirer jusqu’à Saint-Genieys-d’Olt et La Canourgue. Cela permettait d’attirer les 75.000 Sud Aveyronnais tous indispensables pour recruter de bons médecins sur les postes fixes, car ces médecins souhaitent être 4 par spécialité (pas trop de gardes) et avoir une population suffisante pour l’activité des 4 en semaine (maintien des compétences).

A Vergonhac on n’a fait que déplacer le Puits-de-Calès et ses problèmes de l’autre côté de Millau. Il faudra donc parvenir à faire croire durablement aux candidats médecins qu’une peinture neuve est plus importante qu’un profil de poste normal (sinon garder les médecins mercenaires à plus de 1.000 €/jour), il faudra peut-être aussi organiser une noria de bus régionaux oranges entre Sévérac et Vergonhac. Il ne faudra pas s’étonner si on nous demande de réduire l’hôpital (pour qu’il corresponde à la population couverte).

3 – La promotion de Vergonhac (à 8’ de Millau) a été assurée par Mme la Maire de Millau surveillée par les syndicats de son hôpital et soutenue par la Région (qui finance un peu). Les autres décideurs ont suivi l’un après l’autre. Tous les décideurs n’ont jamais argumenté leur choix par des soucis sur l’avenir de l’hôpital, mais par des avantages pour leurs électeurs personnels ou des avantages pour leur tranquillité personnelle ; sans s’apercevoir que les trois étaient liés.

Qui a vu que l’exigence pour Vergonhac favorise Rodez au détriment de Millau ?

Le seul espoir pour éviter cette bévue est que l’on s’aperçoive que le terrain de Vergonhac est trop petit (car la notion de population nécessaire ne semble pas accessible à l’esprit de nos décideurs).

Le Sud Aveyron a connu de grands élus qui mettaient un point d’honneur à rechercher l’intérêt général pour les sujets importants; ce qui nous aurait évité ces pauvres machinations qui ne font que des perdants.

Tout notre dossier se trouve sur https://lc.cx/hopitalbeaumescure.

Dr Alain Vernier,
Réanimateur retraité (Vabres l’Abbaye)

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