Il était aux alentours de 15h cet après-midi quand les manifestants qui faisaient symboliquement le piquet de grève devant la permanence du député Jean-François Rousset ont appris la nouvelle des chaines infos : le gouvernement a décidé d’avoir recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Ils étaient encore une vingtaine sur la place du Mandarous à espérer un hypothétique vote des parlementaires en faveur d’un rejet de la réforme, le « coup de massue » a été d’autant plus violent. Entre « consternation » et « incrédulité », la nouvelle a eu du mal à passer. « Que ce soit un vote en faveur de la réforme ou le 49.3, le résultat est le même. Mais ce 49.3 ressemble à un vrai bras d’honneur au peuple qui est dans la rue depuis deux mois », se désole une des manifestantes.
« Je vous propose que l’on descende tous au centre technique municipal pour discuter tranquillement des suites, parce que je pense qu’on est tous d’accord pour dire que l’on ne va pas en rester là et on ne va pas se prendre deux ans fermes comme ça avec des pensions de misère sans réagir », a déclaré au micro Gaëlle Briand, de Sud Solidaires.
En attendant une réunion de l’intersyndicale qui devrait avoir lieu vendredi matin, les manifestants ne s’interdisent pas d’aller manifester leur mécontentement devant le domicile de Jean-François Rousset, à Montlaur.