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Rodez. Réforme des retraites : l’intersyndicale n’a « pas l’intention de lâcher »

Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites avait lieu ce mercredi 15 mars à Rodez, à l’appel de l’intersyndicale aveyronnaise. Un 8e round, alors que la Commission mixte paritaire a adopté cet après-midi le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. Un texte qui doit désormais connaître son épilogue ce jeudi, avec un vote à l’Assemblée nationale.

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Cela n’a pas refroidi les Aveyronnais pour cette nouvelle manifestation départementale, sous un beau soleil. Entre 4.000 (selon les forces de l’ordre) et 20.000 ( selon les syndicats) personnes ont défilé dans le calme, depuis la gare SNCF. Des manifestants qui sont ensuite passés devant Enedis, en grève reconductible depuis plusieurs jours, avant de rallier la place d’Armes pour les prises de parole.

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Pour la première fois, les syndicats avaient été rejoints par un collectif de lycéens de Foch, qui avaient bloqué leur lycée vendredi dernier. Pour eux, c’est leur rôle « d’être présents pour refuser cette réforme des retraites, en tant que jeunes, que lycéens, mais surtout en tant que citoyens » : « Depuis Macron, la situation des jeunes n’a fait qu’empirer : sélection à l’université, réforme des lycées professionnels, précarité généralisée, chômage au plus haut, etc. Si les travailleurs partent plus tard à la retraite, le taux de chômage des jeunes, qui a encore augmenté cette année pour atteindre 17,4 %, risque d’exploser. Pour les étudiants, l’âge de la retraite sera bien plus avancé que 64 ans. Par exemple, en validant un bac + 5, en démarrant à 23 ans, sans interruption de carrière, il faudra attendre 66 ans pour partir à la retraite ».

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Des rassemblements devant les permanences des députés à Rodez et à Millau

Des jeunes qui se disent « lucides » sur leurs choix pour les années à venir : « Il faudrait donc choisir les études les plus courtes et les plus rentables. Pourtant, les études devraient permettre de s’émanciper, de grandir, de réfléchir, et d’expérimenter sans crainte du lendemain. Mais avec cette réforme antisociale et antidémocratique, Macron condamne ceux qui veulent faire de longues études à les raccourcir, et ceux qui commencent à travailler tôt, à largement dépasser les 43 annuités avec les 64 ans ».

Des propos largement applaudis par les manifestants. Avant que Jacques Douziech (CFE-CGC) pour l’intersyndicale, ne conclue la manifestation : « Aujourd’hui, nous écrivons ensemble l’acte 8 de notre rejet du projet de réforme des retraites, que nous estimons inutile et injuste. Il est assimilable à une punition collective, infligée par une frange de nantis. Aujourd’hui, et depuis deux mois, notre mouvement social est fort. Trois personnes sur quatre dans la population nous soutiennent, et veulent l’abandon du projet. Il n’y a pas de fleur de mécontentement sans racine. Mais soyez-en sûrs, nous sommes et restons forts. Parce que nous sommes unis, malgré les tentatives nombreuses, répétées, mais vaines de lézarder notre unité syndicale. »

La manifestation, qui s’est terminée place d’Armes, s’est ensuite dispersée dans le calme. L’intersyndicale n’a « pas l’intention de lâcher », malgré le vote prévu ce jeudi à l’assemblée. Elle a donc appelé à des rassemblements devant les permanences des députés, à Rodez et à Millau, à partir de 10h.

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Article original publié sur Ruthénois.com

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